BUJUMBURA, 1er oct (ABP) – Les députés de la chambre basse du parlement ont invité vendredi le 30 septembre 2022, à l’hémicycle de Kigobe, le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage M. Sanctus Niragira, pour recueillir les informations relatives aux préparatifs de la saison culturale 2023 A, par rapport à la disponibilité des engrais chimiques fabriqués par l’usine Fomi et des semences sélectionnées.
Les députés de la commission permanente chargée des questions de l’agriculture et de l’élevage présidé par Mme Jocky Chantal Nkurunziza ont signalé au ministre ayant l’agriculture dans ses attributions, que la saison culturale 2022 B a rencontré des défis liés à la non disponibilité à temps des fertilisants par l’usine Fomi et les semences sélectionnées, ce qui a fait que la récolte a diminuée dans certaines provinces du pays.
Ils ont demandé au ministre de l’agriculture, s’il y a des actions déjà menées pour que ces problèmes ne se répètent pour la saison culturale 2023 A qui a déjà commencé dans certaines provinces du pays.
Le ministre Niragira a répondu que pour la culture du maïs, les semences dites variétés locales qui sont disponibles s’élèvent à 921,034 tonnes. Comme cette quantité n’est pas suffisante, le ministère a donné l’autorisation d’importer les maïs hybride, où 752 tonnes sont déjà arrivé dans le pays et 600 tonnes en cours de route.
Pour la culture de la pomme de terre, le ministre de l’agriculture a fait savoir que l’ISABU est considéré comme une usine qui fabrique les semences. Il a aussi ajouté qu’il y a des opérateurs économiques qui interviennent aussi dans ce domaine de multiplication des semences dites pré-base pour la pomme de terre (imbuto z’ibanze).
Selon ce membre du gouvernement, pour cette saison on a déjà 376 tonnes de semences de pommes de terre, une quantité que le ministre a jugée suffisante.
S’agissant des engrais fabriqués par l’usine Fomi, le ministre a précisé que pour Fomi imbura qui est beaucoup nécessaire pour semer, sur 33 581,13 tonnes prévues, on a déjà fabriqués 19633,13 tonnes, c’est à dire 58,46 %. Le ministre a également signalé que le travail d’acheminer les engrais déjà fabriqués dans les provinces a commencé et que l’usine Fomi est en train de faire tout son possible pour fabriquer la quantité d’engrais demandés par les agriculteurs.
Les députés ont soulevé leurs inquiétudes comme quoi l’usine Fomi n’est pas capable de satisfaire la demande des agriculteurs et ont demandé l’importation des engrais en provenance de l’étranger. Pour cette question, le ministre Niragira a précisé que dans les projets de la société Fomi, figure la construction d’une autre usine de fabrication des fertilisants pour augmenter la quantité à produire.
Pour cette même usine FOMI, le président de l’Assemblée nationale Daniel Gélase Ndabirabe a recommandé à cette entreprise de chercher un laboratoire ou de commanditer des études qui vont étudier les différentes natures de tous les sols burundais qui n’ont pas la même quantité d’acide, afin de fabriquer les engrais adaptées aux différentes régions agricoles. Selon lui, cela permettra d’avoir un meilleur rendement agricole.
Les élus du peuple ont aussi précisé que les prévisions météorologiques des précipitations de septembre à décembre 2022 données par l’IGEBU, montrent qu’il y aura des régions qui auront des précipitations en dessous de la normale climatologique. Ils ont demandé si le ministère est prêt à aider les agriculteurs de ces régions en les dotant des semences ou des variétés à cycle de vie court comme les colocases, les patates douces, les maniocs, et autres.
Pour cette question, M. Niragira a répondu que le ministère de l’agriculture en collaboration avec les différentes associations œuvrant dans le domaine de l’agriculture, donne aux agriculteurs des semences de patates douces, de maniocs et celles des différentes légumes. Il a aussi ajouté que le gouvernement du Burundi est en train de faire la promotion du projet d’irrigation collinaire et des micros barrage.
Les députés ont demandé si le ministère de l’agriculture intervient dans la subvention des produits phytosanitaires. Sur ce, il a indiqué que le ministère compte acheter ces produits pour traiter les différentes maladies des plantes. S’agissant de l’utilisation de ces produits, il a indiqué qu’il y a des docteurs des plantes qui ont déjà bénéficié des formations et qu’il y a aussi le projet de mettre en place des cliniques des plantes qui seront bien équipées. Il a demandé aux agriculteurs d’approcher les agronomes pour les aider à savoir les doses qu’il faut appliquer, afin d’éviter le danger que ces produits peuvent causer.
Dans le domaine de l’élevage, les députés ont demandé l’état des lieux de la fièvre de la vallée du Rift qui est venue comme pandémie à l’endroit du bétail. Le ministre a répondu que la pandémie a causé la mort de 472 vaches dans tout le pays. Malgré cela, il a précisé que la pandémie a sensiblement diminué et qu’on a autorisé la réouverture des marchés du bétail au niveau des provinces. Il n’a pas manqué de signaler qu’on a reçu les doses pour continuer avec la vaccination. Les députés ont recommandé au ministère de l’agriculture et de l’élevage, de refaire la sensibilisation de l’élevage à l’étable à l’endroit des éleveurs, expliquant qu’un relâchement se manifeste à l’endroit de cette mesure qui est importante dans la prévention de la fièvre de la vallée du Rift.