BUJUMBURA, 25 oct (ABP) – Une organisation des droits des femmes au Burundi (Medica mondiale) a organisé le jeudi 20 octobre 2022, un forum dans l’objectif de réunir les organisations féminines de la société civile pour discuter et réfléchir sur les actions à mener pour renforcer le mouvement des femmes au Burundi.
La représentante régionale dans les pays des grands-lacs, Mme Maria Grazia Massaro a fait savoir que ce forum avait pour objectif de mettre ensemble un nombre important d’organisations féminines pour leur redonner l’espace d’échange et de discussion de leurs problèmes, surtout les identifier, les analyser et trouver une solution ensemble. Elle a souligné que c’est dans le cadre de collaboration et de concertation qu’elles voudraient commencer à mettre en place ce cadre d’échange.
Mme Grazia Massaro a également indiqué qu’une recherche action participative a été effectué, où deux chercheuses internationales ont pu former six femmes co-chercheuses burundaises et ces dernières ont formé environ 200 femmes réparties dans 31 différentes associations des provinces Bujumbura-Mairie, Kayanza et Ngozi, en vue d’étudier et voir les problèmes que rencontrent les femmes dans leurs ménages ou dans la société.
Mme Massaro a en outre indiqué qu’elles ont constaté beaucoup de défis que rencontrent les associations féminines entre autres le manque important de ressources financières, certains éléments de la culture qui font que la femme burundaise n’a pas de place, n’a pas accès à la politique, au respect, aux ressources et à la reconnaissance.
Elle a signalé que la chose la plus importante est d’essayer de comprendre ce que les femmes veulent, comment résoudre les problèmes qu’elles rencontrent et voir comment Medica mondiale peut les aider à mettre en place les solutions et aider financièrement les organisations féminines. Selon Mme Grazia Massaro, Medica mondiale doit aussi aider à renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles des associations afin qu’elles puissent mettre en place leurs actions dans une façon qualitative.
L’une des co-chercheuses, Mme Anick Dusenge a fait remarquer que travailler en mouvement, on arrive à aboutir aux bons résultats. Elle a indiqué qu’il faut sensibiliser plus la communauté burundaise pour que cette dernière comprenne que certains travaux que font les hommes, les femmes peuvent elles aussi les faire. Elle a demandé également à la société burundaise d’appuyer les femmes qui veulent s’intégrer dans des associations féminines. Elle n’a pas manqué aussi d’interpeller les femmes à travailler en synergie et à avoir une même vision.