GITEGA, 5 nov (ABP) – Le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique en collaboration avec l’ONU Femmes Burundi a organisé à Gitega (Centre du pays) un atelier de deux jours de renforcement des mécanismes de collaboration entre l’administration et les femmes leaders actrices de Paix et de Dialogues en faveur de l’accroissement de la participation des femmes à la consolidation de la paix et de la cohésion sociale au niveau communautaire.
Dans son discours, le conseiller du gouverneur de Gitega chargé des affaires socio-culturelles, M. Samuel Nininahazwe a fait savoir que cet atelier constitue une opportunité historique pour renforcer un changement des plus positifs en ce sens que les femmes actrices de paix et de dialogues et les autres femmes leaders communautaires en collaboration avec l’administration pourront jouer le rôle d’acteurs dans le processus de réconciliation et plaider en faveur d’une participation effective des femmes aux mécanismes de consolidation de la paix, aux processus de dialogue et de médiation et à la vie politique et civique au niveau communautaire.
Selon lui, cet atelier va contribuer à pérenniser l’initiative des femmes médiatrices et des femmes leaders communautaires à travailler en synergie avec l’administration en faveur de la localisation de la Résolution 1325 au niveau communautaire pour renforcer la contribution des femmes à la consolidation de la paix et de la cohésion sociale.
C’était donc une bonne occasion, à l’association des Femmes Actrices de Paix et de Dialogues AFAPD / Abakanguriramahoro, selon M. Nininahazwe, de renouveler la collaboration avec les autorités provinciales dans la dynamique de contribuer à la prévention et la résolution des conflits en tenant compte du contexte actuel. Il en est de même pour des engagements des uns et des autres et surtout ceux des médiatrices dans le contexte global de réalisation de la mission et des objectifs de localisation de la Résolution 1325.
Quant à la représentante de l’ONU Femme au Burundi, Mme Clara Mah Anyangwe, le rôle des femmes burundaises dans la Résolution 1325 est indéniable. Elle a signalé que les femmes restent engager à collaborer avec le Gouvernement dans son processus de capitalisation de la paix , en localisant effectivement la Résolution 1325 sous ses 4 principaux piliers de la Prévention, Protection, Participation et Relèvement dans le respect du nouveau plan d’action de sa mise en œuvre 2022-2027. C’est pour cette raison, selon elle, que l’ONU Femmes ne ménagera rien pour appuyer toute initiative gouvernementale qui améliore le statut de la femme burundaise. Elle a souhaité que la collaboration, entre AFAPD et Abakaguriramahoro, reste fructueuse et efficace tant avec l’administration que toutes les actrices et acteurs en faveur de la paix et le relèvement du statut de la femme afin de mieux tirer profit de leur contribution, faire figurer leurs apports dans les plans communaux de développement communautaire avec l’aide du guide élaboré à cet effet. Signalons que le mandat d’ONU Femmes est d’appuyer les gouvernements à mettre en œuvre les engagements pris en matière d’égalité de genre et d’autonomisation des femmes. C’est ainsi que ses principales articulations sont sur l’élimination de violence à l’égard des femmes et des filles ; l’autonomisation économique des femmes et des filles ; Femmes, paix et la sécurité (en lien avec la R1325) et l’action humanitaire ainsi que la participation des femmes aux instances de prise de décisions (à tous les niveaux).