BUJUMBURA, 26 oct (ABP) – Les députés se sont réunis mardi le 26 octobre en séance plénière 2021, à l’hémicycle de Kigobe, pour analyser et adopter à l’unanimité le projet de loi portant ratification par la République du Burundi et l’Association internationale de développement (IDA) relatif au financement du Projet d’appui à l’amélioration des compétences et de l’employabilité des femmes et des jeunes (PACEJ) au Burundi.
Dans son exposé des motifs, le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, M. François Havyarimana, a fait savoir qu’un Accord de financement d’un don de 80 millions de dollars américains a été signé en date du 16 août 2021, à Bujumbura, entre le gouvernement du Burundi représenté par le ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique et l’Association internationale de développement (IDA) représentée par la Représentante pays de la Banque mondiale au Burundi.
M. Havyarimana a précisé que ledit projet soutient le programme hautement prioritaire du gouvernement tel qu’énoncé dans le Plan national de développement
(PND 2018-227) et dans la Politique nationale de la jeunesse 2016-2026 visant à développer le capital humain du pays, à améliorer les résultats en matière d’emploi pour les jeunes, notamment grâce à un partenariat plus fort entre le gouvernement et le secteur privé et à faciliter une croissance soutenue et inclusive pour la résilience économique et le développement durable.
Le projet mettra l’accent sur les compétences innovantes et pertinentes pour le monde moderne afin d’aider les femmes et les jeunes à répondre aux besoins changeants du monde du travail et de l’économie numérique, a souligné le ministre ayant la Recherche scientifique dans ses attributions. Selon toujours le ministre Havyarimana, ce projet de cinq ans sera exécuté sur tout le territoire national, au profit des jeunes et des femmes.
Le projet bénéficiera directement aux sortants de l’enseignement de base optant pour une filière technique et professionnelle, aux chômeurs et aux travailleurs déjà sur le marché du travail, aux apprentis informels et aux maîtres artisans. Il bénéficiera également aux jeunes s’intéressant aux compétences numériques et au développement de l’entrepreneuriat, au personnel des agences publiques et des ministères assurant la gestion et la règlementation des compétences ainsi que les parties prenantes impliquées dans les processus de réforme des politiques, a signalé M. Havyarimana.
Le nombre de bénéficiaires directs sur toute la durée du projet est estimé à 120.000, y compris 16.000 jeunes réfugiés, dont 4000 jeunes réfugiés vivant dans les camps et 12.000 autres vivant hors des camps, a fait remarquer le ministre en charge de l’Education nationale dans son explication pour l’approbation de ce projet de loi.
Les membres de la chambre basse du parlement ont voulu savoir ce que l’on envisage faire après la durée dudit projet. Certains d’entre eux ont suggéré qu’au lieu de multiplier les Centres d’enseignement des métiers (CEM), il faut plutôt bien équiper ceux qui sont déjà disponibles et fonctionnels, sans oublier de renforcer les capacités des enseignants.
Quant à la pérennisation des acquis après la durée de ce projet, le ministre Havyarimana a fait savoir que les sortants des CEM vont continuer la formation jusqu’aux universités d’enseignement des métiers qui seront mises à leur disposition pour apprendre davantage. Concernant le partage équitable dans l’exécution de ce projet, il a signalé que le projet sera réalisé à travers tout le pays et qu’il y aura des mesures de sauvegarde sociale pour que toutes les composantes de la population remplissant les conditions d’éligibilité soient prises en compte, de façon équitable.