BUJUMBURA, 3 nov (ABP) – Le président de la Cour de justice de la Communauté Est africaine (EAC), Nestor Kayobera, a animé mercredi le 3 novembre 2021 à Bujumbura une conférence de presse pour annoncer la Conférence internationale marquant le 20ème anniversaire de la Cour de justice de la Communauté Est africaine qui aura lieu à Bujumbura en dates du 4 au 5 novembre 2021.
Selon M. Kayobera, cette activité sera lancée officiellement par le président de la République du Burundi, Évariste Ndayishimiye, et verra la participation de différentes hautes personnalités politiques, judiciaires, techniques et diplomatiques y compris les présidents des Cours suprêmes en provenance des pays membres de l’EAC, les ministres en charge de la justice, les responsables de différents organes et institutions de l’EAC comme le secrétariat général, l’assemblée législative de l’EAC, les juges actuels et anciens de la Cour, les avocats de l’Etat, les avocats privés et autres invités.
Il a énuméré certaines activités qui sont prévues à cet effet comme la validation de la stratégie de l’information de la technologie pour une période de 5 ans (2021-2026) qui a eu lieu en dates du 2 au 3 novembre 2021, des audiences publiques seront menées en dates du 8 au 26 novembre 2021 par les deux divisions de la Cour pour la session de novembre au niveau de la Cour suprême du Burundi, et plus de 30 dossiers en provenance de tous les États membres vont être entendus. Il a ajouté que la Cour pourra prononcer quelques jugements avant la clôture de ses sessions vers la fin du mois.
M. Kayobera a signalé que depuis sa création en novembre 2001, plus de 500 affaires ont été portées devant la Cour, parmi lesquels plus de 300 dossiers ont été clôturés et autour de 150 affaires sont en cours. Il a saisi de cette occasion pour informer que parmi les 500 dossiers accueillis par la Cour, 60 dossiers proviennent du Burundi. La Cour a mis en place des sous greffes dans chaque État membre et dans le cadre de faciliter la population d’accéder à la justice.
Le président de la Cour de justice de l’EAC n’a pas oublié de mentionner que l’objectif global de déplacer la Cour d’Arusha vers les États membres est son intention de rapprocher la justice des justiciables, faire comprendre à ses usagers la compétence de la Cour et son rôle dans le processus d’intégration régionale.
A la question des journalistes de savoir ce que le Burundi gagne en tant que membre de la Cour de justice de la Communauté Est africaine, M. Kayobera a répondu que la Cour est un organe judiciaire de l’EAC, et que le Burundi tire les mêmes avantages qu’il bénéficie pour des cours et tribunaux dans le pays. Le Burundi tire aussi l’avantage d’être membre d’une juridiction régionale et internationale. Pour les citoyens burundais, c’est un pouvoir judiciaire à saisir lorsqu’ils voient que leurs droits sont bafoués après avoir saisi les juridictions internes.