RUTANA, 22 nov (ABP) – Le Burundi a célébré samedi le 20 novembre, la journée mondiale dédiée à la santé mentale, une fête commémorée généralement le 10 octobre de chaque année. Les cérémonies se sont déroulées à l’hôpital de Gihofi, en commune de Bukemba, province de Rutana et ont été rehaussées par le secrétaire permanent au ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, M. Jean Baptiste Nzorironkankuze entouré de plusieurs hauts cadres dudit ministère et des représentants des organisations partenaires comme l’OMS, l’Enabel, l’OIM…
Le représentant du ministre en charge de la santé a commencé par visiter les locaux de cet hôpital dernièrement réhabilités par le ministère, avant d’octroyer une aide en vivres et non vivres aux malades alités à cet hôpital qui sont au nombre de plus 70.
Dans son allocution, la conseillère du gouverneur chargé des questions sociales et culturelles, Mme Jacqueline Nzeyimana a salué le fait que l’hôpital de Gihofi ait été réhabilité parce qu’avant sa situation causait beaucoup de désagrément de par sa toiture qui suintait. Elle a exprimé le souhait de voir le district sanitaire de Gihofi doté d’un autre hôpital parce que très vaste ainsi que l’hôpital doté d’une autre ambulance parce que, quand celle octroyée par le gouvernement est en déplacement et que si l’on en fait appel, il y a un problème de sauver une vie.
Elle a félicité et encouragé cet hôpital pour son projet très avancé de se procurer d’une ambulance à travers les cotisations collectées.
Concernant le traitement des maladies mentales, la conseillère du gouverneur a souhaité voir la plateforme des intervenants en psycho-sociale et santé mentale qui, jusqu’ici travaille à faire soigner les malades mentaux de Giharo et Bukemba, intervenir dans les autres communes de la province.
Quant au délégué du représentant de l’OMS au Burundi, il a rappelé le thème de cette journée pour cette année qui est de faire les soins de santé pour tous une réalité. Il a déploré le fait que le budget alloué aux soins de santé mentale reste mondialement très faible, ce qui ne permet pas à tous les malades mentaux d’accéder aux soins non seulement par manque de moyens mais également de spécialistes en ces soins pour les leur administrer. Il a indiqué que l’OMS préconise qu’il y ait au moins 13 soignants pour 100.000 personnes mais qu’un dixième seulement de gens atteints de cette maladie reçoivent de traitement approprié. Il a souligné que les problèmes mentaux dans le monde sont exacerbés par le confinement dû au Covid-19 qui a assigné les gens à rester cloîtrés chez eux, ce qui les rend beaucoup plus solitaires et à augmenter leur anxiété.
Le secrétaire permanent au ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, a pour sa part indiqué qu’au Burundi, il n’y a pas d’enquêtes menées pour connaître le nombre de malades mentaux mais qu’ils existent quand même. La preuve est que cet hôpital de Gihofi a un service chargé de cette pathologie. Il a fait savoir que l’organisation de cette journée est une occasion de sensibiliser à se préoccuper de la santé mentale des gens, à ne pas discriminer ni marginaliser ceux qui en sont atteints mais plutôt à les faire soigner.