RUTANA, 14 jan (ABP) – Le ministère de la Communication, des Technologies de l’information et des Médias, en collaboration avec le Conseil national de la communication (CNC), ont organisé depuis mercredi, au chef-lieu de la province Rutana (sud-est du Burundi), une retraite préparatoire des Etats généraux de la communication et des médias (EGCM), à l’endroit des professionnels des médias et des journalistes, a-t-on constaté sur place.
Dans son discours de cadrage de la retraite, l’assistant du ministre en charge de la Communication et des Médias, M. Thierry Kitamoya, a précisé que les Etats généraux se tiennent normalement une fois les dix ans et que les dernières assises ont eu lieu en 2011 à Gitega (centre). Pour lui, pendant ces dix ans qui viennent de s’écouler, il s’est passé beaucoup d’événements dans le secteur des médias et le répertoire des médias burundais s’est tellement agrandi.
M. Kitamoya a souligné que depuis les assises de 2011, plusieurs médias ont vu le jour, tant dans la presse écrite qu’audiovisuelle, et encore plus nombreux les médias en ligne, amenant avec eux des nouveautés mais aussi occasionnant des pratiques moins professionnelles.
L’assistant du ministre ayant les médias dans ses attributions a indiqué que l’axe médias sera abordée dans ces assises de Rutana du fait que les invités sont les responsables des médias et les journalistes.
Très prochainement, a-t-il poursuivi, ce sera le tour de l’axe communication politique où les invités seront principalement les porte-paroles et les chargés de la communication au sein des organisations ou institutions ainsi que les chargés de la communication au sein des formations politiques. Il a ajouté que les spécialistes dans l’utilisation des techniques de l’information et de la communication (TIC) ne seront pas relégués à l’arrière-plan du fait que cette retraite en cours de préparation leur donnera l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur le secteur et proposer un avenir meilleur de ce domaine.
M. Kitamoya a alors demandé aux participants d’aider dans l’élaboration d’une bonne écologie de l’information et d’avoir le courage de faire de l’autocritique. Il les a également invités à aider dans l’identification des stratégies de nature à aider les médias à renouer avec leur mission principale : être au service des valeurs universelles et non catégorielles d’autant plus que les responsables des médias s’y étaient d’ailleurs engagés en 2014 avec la mise en place, par eux-mêmes, d’un nouveau code d’éthique et de déontologie.
Il a, par la même occasion, exprimé ses remerciements à tous les partenaires appuyant le ministère en charge de la Communication dans le renforcement du cadre légal régissant le secteur des médias et les a exhortés à aider aussi à alimenter le Fonds d’appui aux médias afin de découpler la capacité de collecte des médias burundais. Il s’est dit confiant que cela permettra de traiter des sujets d’intérêts publics.
Les participants échangeront sur les recommandations, l’historique de la réforme de la loi régissant les médias et les fautes professionnelles commises pendant les grands moments de la décennie écoulée, signale-t-on.