BUJUMBURA, 18 jan (ABP) – Le ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme Mme Marie Chantal Nijimbere a procédé lundi le 17 janvier 2022, à la présentation des réalisations de ce ministère pour le premier semestre de l’année budgétaire 2021-2022.
Dans le secteur du commerce, Mme Nijimbere a indiqué qu’un projet de stratégie de développement des échanges transfrontaliers a été élaboré et validé par les parties prenantes. Elle a aussi ajouté qu’un projet de texte régissant les jeux de hasard a été élaboré et transmis pour programmation et adoption par le conseil des ministres.
Selon Mme Nijimbere, plusieurs descentes sur terrain ont été effectuées dans le cadre du suivi de l’évolution des prix et des stocks des produits stratégiques et de première nécessité sur certains marchés du pays. Il y a eu aussi un atelier de validation de la stratégie de mise en œuvre de l’accord portant création de la zone libre échanges continental Africaine (ZLECAF).
Dans le secteur du transport, elle a signalé que 44.741 certificats de contrôle technique sécurisés ont été délivrés au siège de l’OTRACO et dans les agences de Gitega, Ngozi et Bururi, des activités du projet de modernisation du port de Bujumbura ont été officiellement lancées et 9 projets de règlements pour renforcer le cadre réglementaire en matière de sécurité et de sûreté de l’aviation civile ont été amandés.
Dans le secteur industriel, Mme le ministre a précisé que 221 titres de propriété industrielle avec des classes supplémentaires ont été délivrés et protégés générant 61.470 USD et 3.370.000Fbu ont été versés sur le compte du trésor public aux titres des frais d’enregistrement.
Dans le domaine de l’artisanat, Mme Nijimbere a fait savoir que 85 artisans Burundais ont participé à la foire régionale JUA KALI NGUVU KAZI à Mwanza en Tanzanie, au mois de décembre, et ces derniers ont obtenu la première place dans l’innovation.
Pour le secteur du tourisme, elle a signifié que tous les sites touristiques ont été identifiés dans toutes les provinces du pays, et le travail de pré-classification de 88 établissements touristiques d’hébergement a été réalisé.
Dans le domaine de normalisation et contrôle de la qualité, 68 normes ont été harmonisées et adoptées comme normes nationales, ajoutant que 32 certificats et 21 licences ont été octroyés aux produits locaux répondant aux normes de qualité pour application de la marque BBN générant 23.500.000 Fbu de recettes versées au trésor public.
Concernant la pénurie de certains produits dont le sucre produit par la SOSUMO, le ciment de BUCECO, et les boissons de la BRARUDI, Mme le ministre ayant le commerce dans ses attributions explique que cette pénurie est dû au monopole de production de ces entreprises, arguant qu’il y a un manque de beaucoup d’industries de production de ces produits de première nécessité, ce qui fait un handicap au niveau de l’offre et la demande où on se retrouve avec une croissance accrue de consommateurs, alors que les entreprises comme SOSUMO, BUCECO et la BRARUDI ne sont plus capables de satisfaire le marché intérieur. Elle a également expliqué que la population burundaise augmente en même temps que les infrastructures qui ont besoins du ciment, précisant que la porte est ouverte pour les importations mais à un niveau bas pour ne pas utiliser beaucoup de devises, a-t-elle martelé.
Pour cette raison, Mme Nijimbere a signalé qu’il y a des opérateurs économiques burundais qui sont en train de demander l’autorisation d’implanter des usines de production de ces produits de première nécessité comme le sucre et le ciment, ajoutant aussi que le ministère s’en réjouit, parce plus il y aura beaucoup d’entreprises de production, le problème de pénurie de certains produits trouvera solution. Elle a profité de cette occasion pour demander à tout le peuple burundais de dénoncer aux services habilités, les commerçants qui font des spéculations des prix de ces produits, afin qu’ils soient sanctionnés conformément à la loi.
Concernant les préparatifs de l’intégration du Burundi dans la ZLECAF, Mme Nijimbere a fait savoir qu’au niveau du ministère dont elle est responsable, on est en train de faire la mise à jour du cadre légal régissant le secteur du commerce, pour protéger le marché burundais, les commerçants et les industries burundaises d’être dominés par les produits étrangers.
Elle a en outre indiqué que le ministère est en train aussi de mettre en place des stratégies de mobilisation de toutes les parties prenantes dont le secteur public et privé, pour commencer à se préparer à ce vaste marché.