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Vers la création d’un centre de la médecine des violences à l’université du Burundi

ByAdministrateur

Jan 27, 2022

BUJUMBURA, 26 jan (ABP) – L’Université du Burundi en partenariat avec le centre universitaire Romand de médecine légale de la Suisse a lancé officiellement mercredi le 26 janvier 2022 à Bujumbura, un projet d’appui de la création d’un centre universitaire de médecine légale au Burundi sous le thème :  » Importance de la médecine légale dans l’effectivité de la justice et de la médecine au Burundi : vers la création d’un centre de la médecine des violences », a été constaté l’ABP sur place.

Le recteur de l’université du Burundi, professeur Sanctus Niragira, qui a rehaussé de sa présence ces cérémonies a fait savoir que le recours à la médecine légale à la fois par les éventuelles victimes d’atteinte corporelle physique et par les agents de la justice est rare au Burundi, car selon lui, il n’y a pas de médecins spécialistes dans le domaine de la médicine légale pour apporter une expertise nécessaire pour régler les différentes sortes de violences observées dans le pays. « Les cas de sévices corporels et de morts suspectes adressés aux autorités judiciaires nécessitent pour la plupart de cas, des expertises médicales pour pouvoir bien trancher », dit-il.

Professeur Sanctus Niragira a expliqué que la médecine légale étudie tout ce qui se rapporte au corps humain par rapport au droit soit naturel, public ou privé. En outre, il a signalé que le médecin légiste donne un avis motivé sur l’état physiologique et fonctionnel d’un être humain sous l’angle de ses conséquences administratives, judiciaires ou sociales. Son expertise intéresse aussi les organismes d’assurance et sécurité sociale.

Selon toujours le Recteur de l’Université du Burundi, la branche de médecine légale permettra aux agents de la sécurité et la justice à résoudre plusieurs questions liées aux violences. Et d’ajouter que le renforcement des capacités humaines et institutionnelles permettra à ce Centre d’être efficace et efficient malgré les problèmes liés aux ressources humaines et matérielles qui s’observent à l’Ecole doctorale du Burundi.

Dr Mossi Bamtama, Médecin à l’hôpital de Mutaho en province de Gitega a, dans son exposé, fait savoir que la création d’une structure médico-légale contribuera à la conception et la mise en œuvre des activités médico-légales dans un concept homogène cohérent et évolutif avec des dispositifs de contrôle et d’évaluation. Elle permettra en plus l’encadrement des pratiques professionnelles avec un programme de contrôle de qualité des prestations médico-légales. Elle va aussi encourager et valoriser les formations post universitaires dans certains champs de l’activité médico-légale ainsi que la formation des autres intervenants dans ce domaine.

Quant au Dr Vincent Yamuremye, Médecin Directeur des soins à l’hôpital de la Police nationale du Burundi et Expert en Droit, médecine légale et science forensique en Afrique, la mise en place d’une unité de médecine légale qui forme les médecins légistes ayant la vocation d’exercer spécifiquement ce genre de travail pourrait résoudre cette problématique, car selon toujours lui, les attentes des officiers de police judiciaire ne sont pas souvent atteintes suite aux médecins qui ne leur donnent pas tout ce dont ils ont besoin dans les rapports médico-légaux qu’ils rédigent. Il souligne que cela constitue des conséquences négatives pour les victimes mais également pour la justice.