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Quelque 385 burundais en provenance de l’Ouganda ont regagné leur bercail

ByAdministrateur

Fév 6, 2022

MUYINGA, 1er fév (ABP) – Quelque 385 Burundais en provenance du camp de Nakival en Ouganda ont regagné leur bercail lundi le 31 janvier 2022, avec la facilitation du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) et la délégation de l’Union européenne (UE) au Burundi, en collaboration avec le gouvernement du Burundi, a constaté l’ABP sur place.

Ces rapatriés burundais composés de 118 ménages dont 204 hommes et 181 femmes, ont été accueillis au poste-frontière de Kobero par le directeur général du rapatriement, de la réintégration et de la réinsertion des rapatriés au sein du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, M. Nestor Bimenyimana, en compagnie du gouverneur de la province Muyinga, de l’ambassadeur de l’UE au Burundi, du représentant du HCR au Burundi, du coordonnateur résident du système des Nations unies au Burundi et du représentant de l’OCHA.

Ils ont été acheminés vers le centre de transit de Kinazi pour être enregistrés, être testés au Covid-19 et être assistés en vivres et en non vivres qui pourront les aider pendant les trois premiers mois. Ils vont y passer une période de 48 heures, si rien ne change, avant de regagner leurs communes d’origine, comme l’a indiqué le directeur général en charge du rapatriement.

  1. Bimenyimana a invité ces rapatriés à s’impliquer dans la sauvegarde de la sécurité, tout en leur faisant remarquer que les conditions de vie ne sont pas vraiment meilleures dans les pays d’asile par rapport à celles de leur pays d’origine. Il les a ensuite invités à profiter de la saison culturale actuelle en s’attelant aux travaux de développement, notamment en pratiquant l’agriculture et l’élevage.

A côté de l’assistance en vivres et en non vivres, les rapatriés vont également bénéficier de l’argent via le transfert par téléphone, qui va les aider à initier de petits projets de développement, a ajouté M. Bimenyimana, qui les a exhortés à ne pas gaspiller cette assistance et à utiliser les téléphones qui leur seront accordés en communiquant avec nos compatriotes encore en exil pour qu’ils puissent, eux-aussi, regagner leur bercail.

Le directeur général en charge du rapatriement a conseillé aux parents rapatriés de réintégrer leurs enfants à l’école et de faire inscrire les enfants en âge de scolarité. Il n’a pas manqué de les rappeler au respect des mesures barrières de protection et de prévention contre la pandémie de Covid-19. Il a terminé ses propos en remerciant vivement toutes les personnalités qui étaient présentes dans ces cérémonies d’accueil des rapatriés, un signe éloquent qui témoigne que le gouvernement et ses partenaires sont très sensibles au retour des réfugiés. Il a fait savoir que le gouvernement du Burundi apprécie le travail des professionnels des médias tout en leur demandant de continuer à sensibiliser ceux qui sont encore en exil pour qu’ils puissent retourner dans leur pays natal.

Le gouverneur de la province Muyinga, M. Jean Claude Barutwanayo, a corroboré le message du directeur général en charge de la réintégration des rapatriés, tout en invitant ces derniers à profiter de la paix et la sécurité qui règnent dans le pays en travaillant d’arrache-pied, pour que chaque bouche ait de quoi manger et chaque poche de l’argent tel que souhaité par le président de la République, M. Evariste Ndayishimiye.

« Nulle part n’est meilleure que chez soi », a souligné le représentant du HCR au Burundi, Abdul Karim Ghoul, avant de faire remarquer que les rapatriés ont aussi la responsabilité de participer dans les efforts que le gouvernement, le HCR, les ONG et surtout les bailleurs, font pour aider à l’appui à la réintégration. Il a remercié l’ambassadeur de l’UE au Burundi pour l’appui au retour de ces burundais, les agences des Nations unies ainsi que le gouvernement du Burundi, à travers le ministère en charge de la Sécurité publique, qui assure la responsabilité pour le retour des réfugiés.

« La paix et la sécurité sont les conditions au retour des réfugiés », a fait savoir le coordonnateur résident du système des Nations unies au Burundi, M. Damien Mama qui, après avoir félicité les rapatriés pour cette bonne décision de retourner chez eux, a remercié les pays européens, à travers l’UE dans son ensemble, pour appuyer cet effort énorme de retour des réfugiés dans leur patrie.

Un certain Jean de Dieu Nzeyimana, âgé de 25 ans et originaire de la commune Vumbi en province Kirundo, avec deux enfants nés en exil, a indiqué à la presse qu’il est content de se voir de retour dans son pays natal. Quant aux problèmes rencontrés en exil, il cité notamment, le manque de l’eau, la quantité insuffisante de la nourriture ainsi que la cherté de l’éducation en Ouganda qui entraîne la non scolarisation des enfants des réfugiés à cause du manque de moyens. Ainsi, il a appelé ceux qui sont encore en exil à retourner chez eux.

Mme Régine Butoyi, qui venait de passer 4 ans en Ouganda, s’est réjouie de l’accueil chaleureux leur réservé depuis la poste frontière de Kobero jusqu’au centre de transit de Kinazi. C’est ainsi qu’elle a demandé à ses frères et sœurs encore en exil de retourner dans leur pays d’origine.