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L’habillement des tambourinaires, un réel symbole de la culture Burundaise

ByAdministrateur

Fév 11, 2022

GITEGA, 9 fév (ABP) – Le représentant légal des tambourinaires du Burundi M. Oscar Nshimirimana a animé mercredi 9 février 2022 à Gitega, une conférence de presse pour condamner avec fermeté un mauvais comportement de jouer au tambour en costumes, cravates et chaussures modernes observé dernièrement aux tambourinaires du Club Amagaba lors du lancement officiel du festival « Buja sans tabou », une des plus grandes profanations que la culture burundaise ait connues.

M. Nshimirimana a fait savoir que des fois certaines personnes handicapent la culture burundaise en battant le tambour en accoutrement moderne ou dans des fêtes non officielles telles que le mariage.

M. Nshimirimana a signalé que traditionnellement, les vestes des tambourinaires se référaient aux habits que portaient le roi, mais qu’actuellement ces habits symbolisent le Burundi.

Le représentant légal des tambourinaires s’indigne contre le comportement manifesté dernièrement par les tambourinaires du Club Amagaba en jouant le tambour en tenu de ville lors du lancement officiel du festival « Buja sans tabou », alors qu’ils avaient vu le président de la République du Burundi M. Evariste Ndayishimiye battant le tambour nu-pieds dans le but d’obéir les valeurs culturelles du pays.

Selon Nshimirimana, une fois ce comportement persiste, il pourra y entraîner des sanctions de la part de l’Unesco contre le Burundi, en rayant le tambour sacré du Burundi sur la liste des patrimoines culturels matériels qu’il sauvegarde. Dans ce cas le pays va subir des pertes énormes du côté économique et touristique, a-t-il ajouté.

M. Nshimirimana a appelé les tambourinaires de continuer à sauvegarder les pratiques et mœurs dédiés au tambour tels que légués par leurs ancêtres. Il a également signalé que depuis le règne du roi Mwezi Gisabo, aucun club des tambourinaires de l’intérieur du pays n’a osé passer outre les interdits et pratiques liés au tambour.

Selon lui, le club Amagaba a trop mélangé le moderne et le traditionnel, une lèse-majesté culturelle qui devrait être corrigée.