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Le cancer, une des maladies qui constituent un problème de santé publique

ByAdministrateur

Fév 21, 2022

BUJUMBURA, 19 fév (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida a organisé vendredi le 18 février 2022 au centre médico-chirurgical de Kinindo (CMCK) situé en mairie de Bujumbura, les cérémonies marquant la célébration de la journée mondiale de lutte contre le cancer, édition 2022 sous le thème : » Pour des soins plus justes. »

Les cérémonies ont été marquées par l’octroi par la ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Sylvie Nzeyimana, d’une aide composée des vivres dont le riz, le haricot et les savons aux patients cancéreux hospitalisés à cet hôpital pour les soutenir.  Elle a aussi donné un appareil qui servira dans le domaine de traitement des pathologies liées au cancer.

Dr Nzeyimana a salué le pas déjà franchi par le CMCK en disposant d’un service qui s’occupe des patients cancéreux, qui avant devaient chercher l’intervention à l’étranger.  Elle a profité de cette occasion pour inviter d’autres hôpitaux de lui emboîter le pas.

Selon Dr Nzeyimana, la célébration de la journée mondiale de lutte contre le cancer, est une occasion de sensibiliser les gens à se faire dépister et à se faire soigner lorsque les symptômes commencent à apparaître.

Elle a précisé que le thème choisi pour cette année marque le début d’une campagne de trois ans qui vise à sensibiliser le monde entier sur le cancer et ses impacts, en particulier sur les citoyens les plus vulnérables. Au Burundi, précise Mme le ministre, le cancer est l’une des maladies qui constituent un problème de santé publique. Les données disponibles estimaient à 7929 nouveaux cas de cancer en 2020.  Parmi ces derniers, 19,9% représentaient le cancer du sein, 9,5% le cancer de la prostate, 6% le sarcome de Kaposi, 5,2% les cancers œsophagiens et 49,2% pour les autres cancers.

Concernant les défis à relever, elle a indiqué le manque de sensibilisation et d’éducation, l’accès limité aux services de prévention primaire et de détection précoce du cancer, ainsi que des retards dans le diagnostic et le traitement. L’accès aux soins palliatifs et au soulagement de la douleur est aussi limité.

Mme Nzeyimana n’a pas manqué de signaler que les insuffisances constatées sont exacerbées par la pénurie des spécialistes des domaines essentiels. Elle a cité l’oncologie médicale et radiologique. Comme la lutte contre les facteurs de risque de cancer est érigée en priorité, la ministre a profité de cette occasion pour inviter la population burundaise à éviter le tabagisme, l’alcoolisme en excès, la malnutrition, la sédentarité qui sont certaines des causes du cancer.  La population est aussi appelée à consulter le médecin à temps.

Dans les perspectives d’avenir, Mme le ministre en charge de la Santé publique a promis la construction d’un centre national de référence de cancérologie au Burundi, le renforcement des capacités à l’endroit du personnel soignant pour que ce dernier aide à la sensibilisation. Des sensibilisations vont aussi se faire pour se prévenir des maladies chroniques dont le cancer.

L’administrateur directeur général du CMCK, M. Eloge Mugisha a exprimé ses remerciements envers le ministre pour cet acte charitable. Il a précisé que l’hôpital a encore beaucoup de défis par rapport à la prise en charge des pathologies cancéreuses. Il a souligné le matériel de laboratoire qui est encore insuffisant et d’autres qui ne sont pas encore disponibles. Il a demandé encore l’appui du gouvernement dans le cadre du partenariat public-privé.

Le représentant de l’OMS au Burundi, Dr Xavier Crespin a fait savoir quant à lui, que chaque année, l’Afrique enregistre environ 1,1million de nouveaux cas de cancer, et jusqu’à 700 000 décès des suites de cette maladie.  Il a précisé que les enfants sont également touchés de manière inéquitable. Sur plus de 400 000 enfants diagnostiqués chaque année d’un cancer dans le monde, environ 90% vivent dans des pays à revenu faible. Les taux de survie sont très bas, à 20% au moins dans les pays africains, contre plus de 80% dans les pays développés.

Selon Dr Crespin, il est urgent de redoubler d’efforts pour diminuer le nombre de nouveaux cas de cancer.  Dans ce cadre, la représentation de l’OMS au Burundi s’est engagée à appuyer le pays dans le processus de mise en place d’un centre national de référence de cancérologie, lequel centre augurera d’un bel avenir pour les malades du cancer au Burundi, qui, désormais pourront bénéficier de soins appropriés et efficaces.

La ministre en charge de la Santé publique remettant un appareil de traitement des pathologies de cancer à l’ADG du CMCK