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Clôture provisoire des enquêtes sur les violations des droits de l’homme et les fosses communes de 1972-1973

ByAdministrateur

Mar 1, 2022

BUJUMBURA, 28 fév (ABP) – Le président du sénat et le président de l’assemblée nationale les honorables Emmanuel Sinzohagera et Gélase Ndabirabe ont rehaussé leur présence, le samedi 26 février à la colline Rutambiro, zone Kankima, en commune Mugongomanga de la province Bujumbura (ouest du Burundi), les cérémonies de clôture provisoire des enquêtes sur les violations des droits de l’homme et les fosses communes de 1972-1973, organisées par la Commission  Vérité et Réconciliation (CVR), a constaté l’ABP sur place.

Ces cérémonies ont débuté par une messe en mémoire des victimes de 1972-1973 dont les restes constitués des ossements ont été exposés à la vue des hautes autorités, des différents cadres de l’Etat, les administratifs de cette province, de la population et des journalistes.

Au cours de cette prière, les représentants de la communauté catholique, protestante et musulmane ont signalé que ce qui s’est passé est abominable et dépasse l’entendement, appelant les burundais à ouvrir une page nouvelle qui conduit vers la réconciliation. Ils ont imploré le Tout-Puissant pour qu’il accueille les disparus dans son royaume et ont prié également pour les bourreaux, qui existent encore, pour qu’ils changent de comportement.

Une visite guidée par le président de la CVR Pierre Claver Ndayicariye a été effectuée à la tranchée où ont été exhumé 1562 corps des restes humains qui ont été tuées en 1972-1973 et mis en exergue la responsabilité des autorités administratives de l’époque qualifiant ce qui a été trouvé dans les fosses commune de Bujumbura de la réalité face à la vérité caché pendant 50 ans.

En effet, a précisé M. Ndayicariye, 93 corps ont été trouvés à Gomvyi en commune Mutambu, 72 à Rukina en commune Mukike, 8 à Nyarukere, 117 à Nyarumpongo en commune Isare et 1562 à Rutambiro en commune Mugongomanga.

Dans son allocution en tant que natif de la province, le président du sénat Emmanuel Sinzohagera a condamné cette folie meurtrière qui a poussé les burundais à tuer les frères et a signalé qui ce qui s’est passé ne devrait plus se produire. Il a appelé les auteurs de ces crimes à demander pardon. Selon le président du sénat, la province a tant souffert et a perdu ses fils, faisant remarquer que le moment est venu pour repenser les plaies et découler une fois pour toute vers la reconstruction.

Le président de l’assemblée nationale a, dans le discours de circonstance, demandé que Dieu puisse pardonner les burundais en général et tout un chacun en particulier, signalant que ce qui s’est passé, dépasse l’entendement et il a exhorté les auteurs de ces tueries à impérativement demander pardon, faute de quoi, ils pourraient être déférés devant les juridictions burundaises. Aux familles des victimes, le président de l’assemblée nationale leur a exhorté à donner le pardon à ceux qui vont le demander.