BUJUMBURA, 19 mars (ABP) – La Synergie des organisations de la société civile pour la promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat des jeunes et femmes (SOPEEJEF) a procédé le vendredi 18 mars 2022, à Bujumbura, à la clôture de l’atelier d’échange de deux jours sur l’intérêt du renforcement du partenariat public-privé (PPP).
Le dernier jour de cet atelier était consacré aux travaux en trois groupes différents, à savoir le groupe du secteur public constitué par les fonctionnaires de l’Etat, celui des membres des associations sans but lucratif ou organisations de la société civile (OSC) et le groupe du secteur privé. Dans tous ces groupes formés, il s’agissait de répondre aux questions en rapport avec le PPP, le chômage des jeunes au Burundi ainsi que la formulation des recommandations à toutes les parties prenantes pour l’opérationnalisation du PPP pour l’emploi des jeunes et des femmes diplômés, a-t-on constaté sur place.
Les participants à cet atelier ont constaté que le PPP qui existe en matière de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle (EFTP) au Burundi depuis 2014 n’est pas du tout opérationnel. Ils ont, à cet effet, proposé la création d’un cadre de communication et d’information entre les institutions d’enseignement et les acteurs privés y compris les OSC, pour que la formation dispensée soit une réponse aux besoins en ressources humaines de ces derniers car, ont-ils expliqué, la main d’œuvre qualifiée influence fortement la croissance économique.
Quant aux projets déjà mis en place par le gouvernement du Burundi pour aider la jeunesse à l’autocréation de l’emploi, le lead de la SOPEEJEF, M. Julien Ngendakumana, a fait savoir que le rythme de demande de crédits au sein de la Banque d’investissement pour les jeunes (BIJE) et du Programme d’autonomisation économique et d’employabilité des jeunes (PAEJ) ne suit pas le mouvement voulu par l’Etat.
« Il faut sensibiliser les différentes catégories de la jeunesse burundaise, telles que les scolarisés et les non scolarisés, pour qu’ils soient au courant de ces projets initiés par le gouvernement en faveur des jeunes et des femmes », selon Mme Mélanie Nakubu, qui a représenté l’association Réseau femme et paix à cet atelier.
Jolis Nduwimana originaire de la province Karusi, fondateur et directeur de l’entreprise sociale qui fabrique et vend des emballages biodégradables à base des gaines foliaires des bananiers, a indiqué à la presse que cet atelier était très riche par le fait qu’il lui a ouvert les yeux dans le monde entrepreneurial tout en travaillant en groupes ou en coopératives. Il a signalé avoir eu des éclaircissements sur la façon dont la BIJE, le PAEJ et le Fonds d’impulsion de garantie et d’accompagnement (FIGA) travaillent pour la cause des jeunes.
A cet effet, il a recommandé qu’il y ait le renforcement du partenariat entre le secteur public et le secteur privé ainsi que la sensibilisation au niveau des provinces pour que tous les jeunes sachent qu’il y a des banques mises en place en leur faveur. Il a recommandé au secteur privé de faire le suivi des jeunes qu’il a formés jusqu’à ce qu’ils reçoivent des capitaux pour entreprendre et, si possible, de les accompagner chez les banques pour les aider à accéder aux crédits.
Mlle Nadia Nadège Niteretse, membre de la chambre transversale des jeunes entrepreneurs au Burundi et membre de la Chambre fédérale du commerce et de l’industrie au Burundi a encouragé les autres jeunes du pays à travailler en équipe pour accéder aux crédits afin d’atteindre le développement durable qui ne laisse personne de côté.