BUJUMBURA, 30 mars (ABP) – Le chef de l’Etat burundais, M. Evariste Ndayishimiye est rentré le mercredi 30 mars 2022 d’une visite au saint siège de Vatican en Italie, où il a rencontré le Saint père, le pape François et le secrétaire d’Etat du Vatican pour s’entretenir sur les relations qui existent entre l’Eglise catholique et le Burundi ainsi que sur les questions de la vie nationale, a constaté l’ABP sur place.
Le président Ndayishimiye a indiqué à la presse à son arrivée à l’aéroport international Melchior Ndadaye que, dans ses entretiens avec le Saint père, il lui a présenté la situation de notre pays tout en montrant que le Burundi d’hier n’est plus le Burundi d’aujourd’hui et que l’on présage un avenir meilleur.
Il a aussi fait savoir au pape François que le Burundi est dans une période de la réconciliation et de démarrage du développement socio-économique dans le pays, sans oublier de lui présenter, en tant qu’une autorité supérieure qui a des influences dans le monde, des défis que le pays rencontre dans la mise en œuvre de ses perspectives.
Le président de la République a signalé que le pape François a été satisfait par ses explications concernant la situation du pays, du fait que le Burundi change de plus en plus et qu’il y a la bonne gouvernance qui permet la confiance entre les institutions mais aussi un dialogue interreligieux qui est permanent au Burundi. Il a ajouté que le pape a encouragé le Burundi dans la même lancée tout en montrant l’intérêt de ces rencontres interreligieuses parce que, a expliqué le pape, nous sommes tous des frères et des enfants de Dieu dans notre diversité.
Le chef de l’Etat n’a pas manqué de relater l’histoire des relations entre le Saint siège et l’Etat du Burundi qui datent de longtemps, rappelant au Saint père que la première nonciature en Afrique a été au Burundi en 1962 et que, cette année, le Burundi célèbre le 60ème anniversaire de ces relations entre le Saint siège et l’Etat du Burundi. Il lui a aussi révélé que l’on fêtera, l’année prochaine, le 125ème anniversaire de la venue du christianisme au Burundi.
Le président Ndayishimiye a profité de cette occasion pour lui présenter la montagne de Mugera, qui est une montagne de Dieu depuis notre histoire mais qui a connu aussi des merveilles car, a-t-il souligné, ce n’est pas le hasard que les premiers missionnaires se sont dirigés vers cette montagne où ils ont même installé le premier diocèse du pays.
Il a, par ailleurs, fait remarquer qu’en 1961 le prince Louis Rwagasore, étant le premier ministre du pays, a invité les évêques du Burundi à se rencontrer à Mugera où ils ont installé un sanctuaire qui est jusqu’aujourd’hui un sanctuaire qui attire tous les Burundais, tels que les catholiques, les musulmans et les protestants, qui s’y rencontrent dans les différentes retraites pour se recueillir. Il a proposé qu’on y érige une basilique, une idée qui a satisfait le Saint père à tel point qu’il a encouragé le pays à aller de l’avant.
Il a profité de cette occasion pour inviter le pape à venir fêter ces évènements avec les Burundais, chose qu’il a acceptée spontanément tout en signalant qu’il va venir l’année prochaine car, il a déjà programmé beaucoup de voyages pour cette année.
Le président de la République s’est dit satisfait de cette visite qu’il venait d’effectuer dans la cité de Vatican en Italie car, il a aussi visité le siège de la FAO et la communauté San ‘Egidio qui a beaucoup contribué dans le processus de la paix au Burundi, sans oublier de rencontrer les opérateurs économiques italiens qui ont promis de venir visiter le Burundi.