BUJUMBURA, 1er avr (ABP) – Le président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye, a lancé officiellement vendredi le 1er avril 2022 à Bujumbura, les travaux de l’atelier stratégique de haut niveau sur les enjeux liés à la présidence au sommet de l’EAC par la République du Burundi, en présence du premier ministre, des membres du gouvernement, des députés, des sénateurs, des cadres de la présidence de la République et de la primature, ceux du ministère des Affaires de la communauté Est africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture etc.
Dans son allocution, le chef de l’État a d’abord rappelé que le Burundi a déjà adhéré dans différentes communautés dont l’EAC, la CPGL, la CEEAC, la COMESA. Il a signalé qu’il y a beaucoup d’avantages de se mettre ensemble avec d’autres pays de la région. Il a cité la libre circulation des marchandises, de la main d’œuvre, le droit de résidence et d’établissement dans ces pays qui se sont mis ensemble, le commerce des services et autres domaines.
Selon le chef de l’Etat, le présent atelier est une occasion pour le Burundi de s’auto-évaluer pour le pas déjà franchi en s’intégrant dans la Communauté Est africaine, les défis et les avantages. C’est une occasion aussi d’analyser l’état des lieux de la mise en œuvre des protocoles de la Communauté Est africaine portant création de l’Union douanière, du marché commun et de l’Union monétaire, l’état des lieux de la confédération politique.
Le président Ndayishimiye a profité de cette occasion pour inviter les différents participants à ladite séance, de donner leurs contributions pour faire face aux défis qui se manifestent par rapport à l’intégration du Burundi à l’EAC au moment où il se prépare pour assurer la présidence de ladite communauté. Il a cité le fait que les citoyens burundais sont encore insatisfaits par les avantages que le Burundi tire dans son intégration à l’EAC, des manquements de collecte des recettes surtout sur les marchandises entrant, des exonérations accordées à certains opérateurs économiques, le taux des Burundais qui travaillent à l’EAC qui est encore faible, la langue française qui n’est pas encore utilisée dans cette communauté, qui selon lui constitue un obstacle pour les Burundais et les Congolais qui utilisent la langue française, d’accéder à l’emploi dans cette communauté.
Le chef de l’État a appelé le ministère des Finances, de revoir la politique d’octroi des exonérations arguant qu’il y a beaucoup de choses qui nécessitent d’être corrigées. Ce ministère est aussi invité de voir comment bien faire la collecte des recettes pour les marchandises entrantes.
Il a demandé au ministère des Affaires de la communauté Est africaine de bien accomplir ses missions par rapport à l’intégration du Burundi à l’EAC pour que les citoyens burundais en tirent le maximum de profits.
Il n’a pas manqué de féliciter la République Démocratique du Congo qui a récemment intégré dans la communauté Est africaine.