KAYANZA, 15 juin (ABP) – L’ambassade de la République Unie de Tanzanie au Burundi a organisé mardi le 14 juin 2022 une rencontre à l’intention des commerçants de Kayanza en vue de rendre plus prospère le commerce transfrontalier entre le Burundi et la Tanzanie.
A l’issue de cette rencontre, les commerçants ont souhaité que la Tanzanie leur facilite le transport des marchandises, a-t-on appris sur place
Dans leurs interventions, les commerçants de Kayanza qui s’approvisionnent en marchandises en provenance de la Tanzanie ou qui y passent en provenance d’autres pays ont soulevé bon nombre de problèmes qu’ils rencontrent chaque fois qu’ils arrivent en Tanzanie. Ils ont indiqué que, mis à part les marchandises, il leur est strictement interdit de transporter tel ou tel autre produit alors que les tanzaniens qui viennent au Burundi le font en toute quiétude et au vu de tout le monde. Ainsi, ils ont proposé à l’ambassadeur de ce pays voisin du Burundi de soumettre cette doléance aux instances habilités car, ont-ils souligné, même un seul sac de charbon correspond à une amende de 10.000 dollars. Un autre défi soulevé concerne les ponts bascules qui, pour eux, ont été déréglés. Ils ont fait savoir qu’on peut faire peser les marchandises deux fois en Ouganda et trouver la même quantité ce qui est le cas contraire en Tanzanie. Ici, l’ambassadrice de la Tanzanie au Burundi, Dr Jilly Elibariki Maleko, a dit en être au courant tout en expliquant que même les commerçants des provinces septentrionales de Ngozi et Muyinga avaient évoqué cette préoccupation. Elle a ainsi promis de saisir les instances habilitées afin que ce problème soit résolu. Ils sont également revenus sur les pots de vins que collectent les agents de la police tanzanienne.
Les participants à la rencontre ont expliqué, sans mâcher les mots, que les policiers leur demandent toujours l’argent sans reçus. Pour eux, il faut que la République Unie de Tanzanie songe à organiser des séances de sensibilisation sur le patriotisme à l’intention de cette catégorie de policiers animés de mauvaise foi car, ont renchéri les mêmes commerçants de Kayanza, si rien n’est fait, cette police risque d’entacher toute la communauté est-africaine.
Réagissant à toutes ces préoccupations, la réponse a été que l’ambassadeur de la Tanzanie au Burundi va contacter les institutions compétentes pour renforcer davantage la coopération entre ces deux pays frères qui entretiennent depuis longtemps de bonnes relations dans les domaines politique, commercial et diplomatique.
De leur côté, le chef de cabinet du gouverneur de Kayanza, M. Vianney Ndikumana et le représentant provincial des commerçants, M. Sylvestre Nduwimana ont salué cette initiative d’organiser une telle rencontre et en ont profité pour demander que les burundais qui vont en Tanzanie à la recherche de l’emploi ne soient torturés ou dépouillés de leurs biens chaque fois qu’ils cherchent à regagner leur pays natal. Par-là, l’ambassadrice Maleko a demandé que les burundais qui vont en Tanzanie soient toujours en possession de tous les documents exigés surtout en évitant d’ignorer leur durée d’expiration.