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Les intervenants dans le secteur minier appelés à observer les textes légaux et réglementaires y relatif

ByAdministrateur

Juin 24, 2022

GITEGA, 23 juin (ABP) – L’inspecteur technique du secteur des mines, des carrières et des hydrocarbures au Burundi, Ir Pacifique Niyongabo a, mercredi 22 juin 2022, animé à Gitega (centre du Burundi), une séance d’échanges avec les administratifs et des intervenants dans le secteur minier, dans la région du centre du pays. C’était dans le cadre de les faire connaître certains textes légaux et réglementaires régissant le secteur minier, pour être à jour.

Dans son allocution, M.  Niyongabo a fait savoir que cette séance a été organisée dans le cadre de mettre à jour certains administratifs communaux de la province Gitega qui sont à majorité nouveaux dans leurs fonctions, certains d’entre eux, lors des descentes effectuées par l’inspection générale du ministère en charge des mines, ayant évoqué une méconnaissance des textes légaux et réglementaires régissant le secteur minier au Burundi, ce qui entrave la promotion et la collaboration de tous les intervenants, a-t-il ajouté.

Dans son exposé, M. Jules Irakoze a relevé pas mal de défis observés dans le secteur minier au Burundi. Il a indiqué que le suivi-encadrement dans ce secteur reste à renforcer, faisant remarquer que certains exploitants le font sans autorisation. A titre d’exemples, M. Irakoze a signalé aux administratifs que le site de fabrication des briques ou d’exploitation des carrières doit être clôturé et réhabilité après l’exploitation. Il leur a fait savoir que chaque exploitant doit commencer ses activités sur un nouveau site, après avoir eu l’autorisation proprement dite. Aussi il doit commencer l’exploitation du site après sa délimitation par les agents de l’Office Burundais des Mines (OBM) ou après l’obtention de l’autorisation de conformité environnementale, a-t-il souligné.

L’autre constat est que les produits issus des carrières exploitées dans certains sites légaux sont transportés à vélos alors que l’ordonnance portant autorisation des activités souligne que le transport de ces produits doit être effectué à bord des véhicules. Il leur a signifié que le gouvernement continue à subir des pertes car, ce transport complique la facturation et influe sur le paiement de la taxe ad-valorem.

                                                                       vue partielle des participants

M. Niyongabo leur a appelé à observer loyalement les textes légaux et réglementaires régissant le secteur minier, car, dit-il, le code minier du Burundi prévoit une servitude pénale de 5 à 10 ans et d’une amende de 50 à 100 millions de francs burundais, ou l’une de ces peines seulement, à quiconque se livre à des activités de prospection, à des travaux de recherches, d’exploitation des mines, de carrière, à toute activité de sondage, de fouille sans titre minier ou autorisation ou en vertu de titre minier ou d’autorisation périmé ou non valide sans préjudice de tous les dommages et intérêts qui peuvent lui être réclamés soit par l’État, soit par toute personne lésée.

Signalons que l’inspecteur technique du secteur des mines, des carrières et des hydrocarbures au Burundi, a rappelé aux participants que le Burundi a commencé à entreprendre les premiers travaux de recherches géologiques et minières sous la période coloniale. Selon lui, ces travaux portaient sur l’or, la cassitérite, le colombo-tantalite et les terres rares.

Il a signalé que les premières exploitations minières artisanales de l’or ont été découvertes à Mabayi en 1933, celles de cassitérite en 1934 à Murehe, celles de colombo-tantalite en 1935, au moment où la découverte des terres rares a eu lieu en 1948.

M. Niyongabo a également signalé aux participants que le Burundi a sollicité l’assistance des Nations unies et des diverses coopérations bilatérales comme la France, la Belgique, la Roumanie, la République fédérale allemande et la Communauté économique européenne (CEE) depuis 1963, pour l’appuyer dans l’inventaire des ressources minérales du pays. Il leur a indiqué que cette requête a abouti à la création d’un projet de recherche minière qui a démarré ses activités en 1969.