MUYINGA, 6 juil (ABP) – Le gouverneur de la province Muyinga (nord-est du Burundi), Jean Claude Barutwanayo, appelle les commerçants et les agriculteurs en général, à ne plus faire traverser le haricot pour le vendre en Tanzanie.
Selon cette autorité provinciale, les agriculteurs comme les commerçants doivent se garder de dépouiller le pays de sa récolte, au profit de la Tanzanie, pays vers lequel les commerçants acheminent depuis ces derniers jours du haricot. « Quelqu’un qui ne songe pas à l’avenir de sa famille en vendant toute la récolte ou une grande partie de cette dernière, ignorant les mauvais jours qui pourraient survenir dans sa famille, n’a pas encore réalisé la signification de l’indépendance ». C’est la déclaration du gouverneur Barutwanayo, en marge des festivités marquant le 60ème anniversaire de l’indépendance nationale. « Il est honteux pour ces gens de voir que l’administration et les forces de sécurités s’activent pour les sensibiliser à la bonne gestion de leur récolte, alors qu’ils devaient eux-mêmes songer à l’avenir de leurs familles, et à l’économie nationale », s’est- il indigné.
Peu avant, l’administrateur de la commune Muyinga, Amédée Misago avait brossé un tableau sombre en rapport avec ce commerce illégal du haricot. Il a fait remarquer que, depuis la récolte pour la saison agricole B-2022, trois tonnes de haricots qui allaient être vendues en Tanzanie, ont été déjà saisies par l’administration communale en collaboration avec les forces de l’ordre. Des présumés auteurs de ce commerce prohibé ont été appréhendés et remis aux instances habilitées, a révélé l’administrateur Misago, signalant que le haricot saisi pourra être donné aux centres philanthropiques exerçant en commune Muyinga.