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Le rôle des médias pour renforcer l’engagement social des citoyens

ByAdministrateur

Sep 29, 2022

BUJUMBURA, 28 sept (ABP) – Le ministère de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias en collaboration avec l’ONG Benevolencija au Burundi, a organisé mardi le 27 septembre 2022 à Bujumbura, un café de presse à l’intention des responsables des médias et des membres de la société civile afin d’échanger sur comment les organisations de la société civile peuvent utiliser les médias pour renforcer l’engagement social des citoyens, a-t-on constaté sur place.

Selon le chargé de mission de cette ONG au Burundi, M. Nestor Nkurunziza, ces échanges ont été organisés dans le cadre du projet « Renforcer les médias burundais, pour soutenir le processus de démocratisation, la réconciliation et l’Etat de droit ». C’était dans l’objectif de promouvoir la capacité des médias à informer de manière professionnelle et responsable, faire participer des citoyens afin de consolider le processus de redevabilité des élus à travers les médias.

Ces échanges avaient également l’objectif de renforcer l’espace politique et civique dans lequel les médias burundais opèrent afin de promouvoir le dialogue social et la collaboration entre les professionnels des médias et les autorités. Ils ont également pour objectif de promouvoir la viabilité des médias burundais.

Au cours de ces échanges, les participants ont mis en exergue les défis qui hantent la société burundaise mais que les médias passent sous silence ou les traitent de manière superfielle ou pas du tout, alors qu’ils ont la mission de faire avancer la société en lui inculquant des valeurs positives.

A cet effet, ils ont fait savoir que depuis les événements de 2015, la peur s’est installée dans la population en général, et dans les médias en particulier de manière que beaucoup de sujets entres autres la corruption, la démocratie, l’économie( la montée des prix des denrées alimentaires, du carburant et des autres biens….), la sécurité, les droits de l’homme, la justice social, ne sont plus traités ou sont traités sans entrer au fonds, soit par peur de la part du journaliste, ou des détenteurs de l’informations qui ont peur de s’exprimer. Le manque de formation des journalistes explique aussi en partie cet état de fait, de même que le manque de moyens.

Les participants ont également soulevé d’autres défis qui hantent le pays et que les journalistes passent sous silence notamment la démographie galopante, l’Education, l’émigration clandestine en masse des jeunes burundais désespérés suite à la pauvreté et le chômage, les modifications dans l’ordre mondial, la guerre en Ukraine, la résurgence de la guerre dans la sous-région, le changement climatique, la fainéantise, les conflits familiaux, le divorce, la drogue, pour ne citer que ceux-là.

Ils ont souhaité que les journalistes puissent dissiper la peur et profiter de l’ouverture de l’espace d’expression créée par le Chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, qui a demandé à la population de jouer le rôle d’avant-garde et de dénoncer ce qui ne va pas.      Signalons que cette ONG compte également rencontrer les responsables administratifs.