RUTANA, 4 oct (ABP) – En vue de l’éradication de la malnutrition, une considérable contribution des dirigeants de la population, chacun en ce qui lui concerne, est beaucoup nécessaire. A signalé la cheffe du cabinet du gouverneur de la province Rutana, Mme Bélyne Nahimana, au cours d’une réunion de la plateforme provinciale de la sécurité alimentaire et nutrition, ainsi que sur les perspectives à faire pour lutter contre la malnutrition, qui a eu lieu la semaine dernière, au chef-lieu de la province Rutana.
Dans cette réunion, on est revenu sur le fait que la malnutrition se manifeste encore dans différentes parties de la province Rutana. Le docteur Jean Claude Ndayishimiye qui a représenté l’organisation internationale Word Vision, a fait savoir que 58% des enfants de moins de 5 ans de cette province souffrent de la malnutrition chronique ou retard de croissance. Il a indiqué qu’à l’origine de ce fait, différentes raisons dont le non-respect du calendrier de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, ainsi que la vente de la quasi-totalité de la production alimentaire dans les familles ont été recensées.
En guise de clarification, Dr Ndayishimiye a fait savoir que seulement 60% des parents en possession des nourrissons respectent les règles concernant la composition de l’alimentation de complément pour les nourrissons âgés de 6 à 8 mois, au moment où d’autres commencent à procurer à leurs bébés des aliments supplémentaires avant 6 mois, et d’autres en retard.
De plus, a-t-il martelé, plus de 80% de la récolte agricole dans les familles de cette province, sont mis sur le marché pour s’approvisionner en argent, et c’est la bonne qualité des récoltes qui est vendue pour rester avec la mauvaise qualité qui est moins riche en éléments nutritifs.
En marge de ces deux raisons, la croissance rapide de la population dans cette province, où seulement 19 % des femmes utilisent des méthodes contraceptives pour le planning familial et la polygamie sont aussi à la base de la malnutrition, a-t-il ajouté.
Mme Bélyne Nahimana a exprimé une nécessité de la sensibilisation de la population sur les règles de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, et contre la polygamie. Elle a ajouté que celle-ci ne doit pas être la tâche de l’administration seulement, mais également, des confessions religieuses, et des partenaires au développement. Elle a lancé un appel aux partenaires de collaborer avec l’administration dans le ciblage des bénéficiaires de leurs projets pour que leur aide puisse arriver à ceux qui en ont le plus besoin