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Les médias doivent sensibiliser les communautés sur comment se prévenir du diabète et l’hypertension

ByAdministrateur

Nov 28, 2022

BUJUMBURA, 21 nov (ABP) – A l’occasion de la 9ème édition de la conférence annuelle de Merck Africa Asia Luminary tenue à Dubaï (Emirats Arabes Unis, le professeur Mohsin Sidat en provenance de Mozambique a fait sa présentation sur   le rôle des médias dans la sensibilisation à l’endroit des communautés sur le dépistage précoce et l’adoption des modes de vie sain pour se prévenir des maladies cardiovasculaires dont le diabète et l’hypertension.

Selon M.Mohsin, le diabète est une anomalie du corps qui entraîne une élévation de la glycémie (taux de sucre) au-dessus de sa valeur normale.  Il a expliqué que lorsqu’on mange, la nourriture est transformée en sucre appelé glucose. Le glucose donne au corps l’énergie dont il a besoin pour fonctionner. Mais afin de pouvoir utiliser le glucose comme source d’énergie, le corps a besoin d’insuline qui est une hormone agissant comme une clé qui ouvre la porte du corps afin de permettre au glucose (sucre) d’y entrer. Il a précisé que le diabète modifie la façon dont le corps utilise ou produit cette insuline.

Il n’a pas manqué de signaler qu’il existe principalement deux types de diabète. Le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Lorsqu’une personne est atteinte de diabète de type 1, son corps ne produit pas suffisamment d’insuline ou ne s’en sert pas correctement. Le diabète de type 1 est plus fréquent chez les jeunes, précisant que seules 5% des personnes atteintes de diabète sont atteintes de cette forme de la maladie précisant aussi que cette maladie ne peut être évitée. S’agissant des signes et symptômes du diabète de type 1, il a cité la miction fréquente, soif excessive, faim insatiable, perte de poids alarmant, irritabilité soudaine, faiblesse et fatigue, nausées et vomissements.

Lorsqu’une personne est atteinte de diabète de type 2, le corps ne produit pas assez d’insuline ou ne s’en sert pas bien. Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente chez les personnes âgées de 40 ans et plus. C’est la forme la plus courante de la maladie (Plus de 90%). Cette forme se développe lentement et les symptômes sont moins graves. Elle peut être évitée a- t- il ajouté. S’agissant des signes du diabète de type 2, il a cité la miction fréquente et nocturne, augmentation de la soif, vision floue, fatigue inhabituelle, pigmentation de la peau autour du cou et des aisselles.

Pour les causes du diabète de type 2, il a indiqué que beaucoup de facteurs peuvent avoir influencé l’apparition du diabète de type 2. Certains sont indépendants de la volonté tandis que d’autres peuvent être influencés.

Pour les facteurs de risque non modifiables, il a cité l’âge mûr (>45 ans), génétique (antécédents familiaux de diabète). Pour les facteurs de risque modifiables, il a recommandé de faire régulièrement contrôler la glycémie, suivre un régime alimentaire équilibré pauvre en glucides et en grasses, adopter une routine sportive, essayer de perdre du poids de manière durable, éviter le tabagisme, limiter la consommation d’alcool, prescrit par un médecin, de prendre des médicaments oraux ou de l’insuline pour contrôler la glycémie. Il a conseillé de ne pas interrompre ou modifier le traitement à moins que le médecin ait dit de le faire.

Il n’a pas oublié de mentionner que le taux de glycémie élevé est dangereux expliquant que le corps ne parvient pas à utiliser le glucose issu de l’alimentation comme source d’énergie, le glucose s’accumule dans le sang, ce qui peut causer de graves problèmes. Il a cité la maladie du système nerveux (neuropathie diabétique), maladies oculaires, maladies cardiovasculaires, maladies rénales, pathologies du pied (pied diabétique).

S’agissant de l’hypertension (tension élevée) qui apparaît quand la tension artérielle monte, c’est à dire la force avec laquelle le sang est contraint de circuler dans les vaisseaux sanguins, est constamment trop élevée. Il a précisé que les facteurs de risques non modifiables sont semblables à ceux du diabète de type 2 cités en ci-haut. Pour les facteurs de risque modifiables, il a conseillé de faire contrôler la tension artérielle à chaque visite médicale, suivre un régime alimentaire équilibré pauvre en sel (utiliser seulement 5 g de sel par jour), adopter une routine sportive, éviter le tabagisme et limiter la consommation d’alcool. Il a précisé que lorsque l’hypertension artérielle n’est pas traitée à temps, elle peut causer des dommages tels que des accidents vasculaires cérébraux, maladies oculaires, crise cardiaque ou insuffisance cardiaque, maladie rénale, dysfonctionnement sexuel et autres.

Pour toutes ces raisons, le professeur Mohsin a demandé aux médias qui étaient présents, dont les médias en provenance des pays Africains, de jouer leur rôle en sensibilisant les communautés sur la manière dont ils peuvent se prévenir des maladies cardiovasculaires.