RUYIGI, 11 jan (ABP) – Le ministre des finances, du budget et de la planification économique, Mr. Audace Niyonzima a effectué une descente en province de Ruyigi, pour s’enquérir des doléances de la population. Il était en compagnie du commissaire général de l’OBR, Jean Claude Manirakiza, le directeur du budget au sein de ce ministère, Dominique Ndayishimiye et des différents directeurs généraux et hauts cadres de ce ministère.
Dans son mot d’accueil le gouverneur de Ruyigi, Madame Emerencienne Tabu, a rappelé que le noyau de l’économie et des finances est le ménage avec l’économie familiale où tout un chacun doit accomplir sa tâche et travailler d’arrache-pied pour que chaque famille soit prospère. Si la communauté planifie bien l’utilisation de ses recettes et des revenues, le niveau de vie s’améliore et le pays se développe en général, selon elle. Elle a donc invité tous les participants à un échange actif et surtout d’adresser leurs doléances au ministre des finances sur tout sujet qui les tient à cœur et sans faux-fuyants pour leur propre bien et de celui de toute la communauté.
Le ministre Audace Niyonzima a quant lui rappelé que le rôle de son ministère consiste en une planification de tout le budget annuel qui sera utilisé par le gouvernement et d’en déterminer les sources. Il a par souligné que la principale source des revenus de l’Etat est les impôts et taxes collectées par l’Office Burundais des recettes. Le reste provient des dettes et aides que bénéficie l’Etat des organismes bancaires et des impositions aux ONG, pour ne citer que ceux-là. Il a souligné que le rôle de ce ministère consiste globalement à un monitoring des recettes quotidiennes et au dispatching pour les différents secteurs de l‘Etat qui en ont le plus besoins dans l’immédiat. Il a donc donné l’opportunité à la population pour s’exprimer.
Entre autres doléances exprimées par la population : un besoin pressant de traduire la loi régissant le domaine des taxes et impôts en langue kirundi, le rapprochement des guichets de l’OBR à la population, la multiplication du personnel de l’OBR pour faciliter les démarches des contribuables.
Quant au rehaussement des prix de certains produits, dont entre-autres les produits BRARUDI, le ciment, le sucre et d’autres qui connaissent des pénuries et flambées de prix, le ministre met en garde et rappelle qu’il est strictement interdit d’ajouter des coûts supplémentaires. Les importateurs des marchandises et surtout des denrées alimentaires, dont principalement des jus, à partir des pays limitrophes tels que la Tanzanie, sont invités à se conformer à la loi en la matière et faire un contrôle de la qualité de leur marchandise à la BBIN, faute de quoi ces produits peuvent être considéré comme frauduleux.
L’OBR et l’administration sont appelées à renforcer les capacités des contribuables pour éviter toute sorte de confusion ou de mauvaise interprétation des articles sur certaines marchandises. Ils sont également appelés à prioriser la coopération au lieu des punitions contraignantes sauf pour les cas de rebellions, et des refus d’obtempérer. Le ministre a finalement demandé à la population de ne pas considérer le personnel de l’OBR comme une sorte de police cachée et prête à les induire en erreur pour leur soutirer de l’argent, mais plutôt comme des guides prêt à les aider à s’acquitter de leur devoir citoyen pour le développement de leur pays.