BUJUMBURA, 30 jan (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida appelle la population à une participation massive dans la lutte contre la lèpre au Burundi, apprend-on d’un communiqué de presse dudit ministère rendu public à l’occasion de la célébration de la 70ème journée mondiale de lutte contre la lèpre sous le thème annuel « Agir maintenant, mettre fin à la lèpre ».
Selon ce ministère, l’objectif de cette journée est de sensibiliser la population pour que les malades souffrant de la lèpre soient soignés comme tous les autres malades, et pour bannir la stigmatisation autour de cette maladie. La lèpre existe toujours aussi bien dans le monde qu’au Burundi. Elle se transmet par les voies aériennes respiratoires, et touche indifféremment les hommes, les femmes et les enfants. Cette maladie insidieuse à très lente incubation, touche le système nerveux périphérique. Le premier symptôme visible est une tache insensible sur la peau, a signalé le ministère en charge de la santé à travers ce communiqué de presse.
Ledit ministère a poursuivi en faisant remarquer que si la lèpre n’est pas traitée précocement, elle peut entraîner des paralysies et infirmités sévères qui se manifestent par des ulcérations plantaires, la contracture des doigts et des orteils, la perte de la vue et l’invalidité totale.
Bien que le Burundi ait atteint le seuil d’élimination de la lèpre (<1/10000 habitants), une recrudescence des cas de lèpre a été constatée. Ceci s’explique par les données statistiques collectées, qui montrent que 400 patients ont été dépistés dans le pays en 2017, 415 cas en 2019, 407 patients en 2020, 458 nouveaux cas de lèpre en 2021 et 466 nouveaux cas de lèpre en 2022.
Selon toujours le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, la lèpre reste endémique dans huit provinces du pays d’où proviennent 80% des malades dépistés. Il s’agit des provinces Karusi, Cankuzo, Ruyigi, Rutana, Makamba, Rumonge, Cibitoke et Bubanza.
Le ministère en charge de la Santé publique rappelle que la lèpre n’est pas héréditaire. Ainsi, il appelle à l’implication de tout un chacun, à la solidarité et à l’entraide envers les malades de la lèpre, ce qui permettra de réduire le fardeau de cette maladie et de la participation de tous au développement du pays. Rappelons que le monde entier célèbre la journée mondiale de lutte contre la lèpre le dernier dimanche du mois de janvier de chaque année, depuis 1954