BUJUMBURA, 9 fév (ABP) – Le secrétariat exécutif permanent de la plateforme multisectorielle de la sécurité alimentaire et de nutrition (SEP/PMSAN), en collaboration avec l’association des femmes journalistes (AFJO), organise du 9 au 10 février 2023, un atelier de formation des femmes journalistes sur la couverture médiatique des sujets relatifs à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Dans son discours d’ouverture des activités de ladite formation, le ministre de la communication, des technologies de l’information et des médias, Mme Léocadie Ndacayisaba a d’abord rappelé que le gouvernement du Burundi s’est fortement engagé dans un processus continu de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population burundaise en particulier et celui des femmes et des enfants à travers des actions conjointes multisectorielles et multi acteurs à tous les niveaux. Elle a mentionné que conformément à son plan national de développement (PND 2018-2027) et aux différentes stratégies sectorielles, des interventions à haut impact ont été initiées et mises en œuvre par le gouvernement. Elle a cité la subvention des soins et des services offerts aux enfants de moins de 5 ans et aux femmes enceintes, la prévention et la prise en charge des cas de malnutrition aiguë, le programme d’alimentation scolaire (cantines scolaires), la mise en place et le financement des coopératives collinaires dont la plupart sont à vocation agricole et pastorale, la subvention des engrais chimiques, l’éducation à l’alimentation équilibrée et autres.
Malgré cela la sensibilisation et l’information sont des moyens les plus efficaces pour l’éducation à la lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire ainsi qu’à la promotion des bonnes pratiques favorables à la nutrition, à l’hygiène et à l’assainissement de base.
Il est donc important que les journalistes et présentateurs des différentes radios, télévisions et autres formes de médias émettant au Burundi et les journaux en ligne, puissent être sensibilisés et suffisamment informés sur la nutrition et la sécurité alimentaire pour pouvoir produire et diffuser des émissions et messages d’information et de sensibilisation sur ces thèmes. Elle a aussi indiqué que le ministère de la communication, des TIC et des médias fait partie de la plateforme multisectorielle de la sécurité alimentaire et la nutrition et qu’à ce titre, il soutient l’initiative allant dans le sens de mettre en réseau les professionnels des médias pour traiter les questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burundi.
De son côté, la présidente de l’AFJO, Mme Diane Ndonse a rappelé que la sécurité alimentaire comporte quatre dimensions à savoir l’accès, la disponibilité, la qualité et la stabilité des aliments ou des régimes alimentaires. Selon elle, au Burundi, la sécurité alimentaire reste un défi majeur.
De nombreux facteurs sont responsables de ce problème. Elle a cité le changement climatique, la croissance démographique, l’insuffisance des terres, l’exploitation des femmes dans l’agriculture et autres. Comme conséquence, elle a cité la pauvreté, la faim, les maladies liées à la famine, les problèmes liés à la pauvreté tels que l’abandon scolaire en particulier chez les filles.
La présidente de l’AFJO a signalé à cette même occasion que les défis liés à la sécurité alimentaire ne sont pas suffisamment et convenablement abordés dans les médias et il n’y a pas de spécialisation sur ce sujet. En organisant cette formation, l’AFJO voudrait avoir des femmes journalistes formées et qui par après la formation, vont réaliser des productions médiatiques sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le secrétaire exécutif permanent de la Plateforme Multisectorielle de Sécurité Alimentaire et de Nutrition, Dr Célestin Sibomana lui aussi a salué l’organisation de cette formation en disant que les médias vont contribuer à diffusion des bonnes pratiques nutritionnelles. Il a aussi ajouté que la plateforme multisectorielle de sécurité alimentaire a été mise en place pour mieux structurer et coordonner les actions à tous les niveaux à travers un leadership transformationnel et exemplaire. Il a précisé que les systèmes alimentaires concernent beaucoup de domaines dont la santé, les systèmes alimentaires de la fourche à la fourchette, de l’étable à la table, éducation, protection sociale, approvisionnement en eau, hygiène et assainissement, genre, gouvernance et autres.