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Une enveloppe de 40 millions d’euros pour la réintégration des rapatriés burundais

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Fév 16, 2023

BUJUMBURA, 11 fév (ABP) – Le haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés M.  Philippo Grandi promet que le HCR va continuer à appuyer le Burundi dans le rapatriement et la réintégration des réfugiés et a promis une enveloppe d’environ 40 millions d’euros qui va faciliter le processus de rapatriement et la réintégration des rapatriés dans leurs activités de développement.

Il s’exprimait jeudi le 9 février 2023 à Bujumbura, au cours d’une conférence de presse conjointement animée avec le chef de la délégation de l’Union européenne M. Claude Bochu.

            Selon lui, la réintégration présente beaucoup de défis qu’il faut relever. Pour ceux qui ont passé beaucoup d’années en exil, la réintégration est complexe et demande une assistance spécifique, a-t-il indiqué. C’est pour cette raison, a-t-il rappelé qu’en plus d’une assistance financière, ils jouissent d’une assistance alimentaire spéciale de trois mois fournis par le Programme alimentaire mondiale (PAM).

Il a en outre fait savoir que ces dernières années, le PAM a eu des coupures dans l’approvisionnement des vivres suite à des difficultés financières, de sous-financement mais que les injections de financements supplémentaires de la part des Etats-Unis ont permis de terminer l’année 2022 sans trop de coupures.

Grandi a, en outre, saisi de l’occasion pour demander aux autorités burundaises l’inclusion de la composante rapatriés dans la politique de développement car arrivés dans leur pays natal, ils n’ont plus de statut de réfugiés mais ils acquièrent un statut de citoyenneté mais qui, tout de même, ont des besoins spécifiques.

Il estime, également, qu’il s’avère important que même les communautés d’accueil doivent être appuyées pour assurer une réintégration effective : « Il ne faut pas oublier que les rapatriés rentrent dans des communautés ayant aussi des besoins. Il faut faire une assistance qui couvre toute la communauté d’accueil », a-t-il mentionné.

            Cependant, Grandi admet que la HCR n’est pas, du tout, une agence de développement d’où il fait appel aux partenaires au développement notamment la Banque mondiale et la Banque africaine de développement d’appuyer dans ce sens.

Filippo Grandi salue l’ouverture du Burundi qui continue d’accueillir les réfugiés provenant de la RDC et autres pays, malgré les quelques défis auxquels il fait face : « je vais applaudir la générosité du Burundi. C’est un pays qui lutte contre la pauvreté et qui sort de plusieurs périodes de crise et qui garde ses frontières ouvertes », admire-t-il.

S’agissant de 130 mille réfugiés burundais se trouvant en Tanzanie, il a fait savoir que le HCR est prêt à les accompagner s’ils décident de retourner dans leur terre natale.

Selon Claude Bochu, suivant l’approche régionale du HCR et d’ECHO (Protection Civile et Opérations d’Aide Humanitaire Européennes), pour la gestion des déplacements forcés, l’UE a intensifié son action avec la mobilisation de fonds régionaux de 40 millions d’euros visant à apporter des solutions durables pour les réfugiés et les rapatriés burundais dans la région des Grands Lacs.

Ce programme s’attachera à répondre aux besoins essentiels des réfugiés burundais dans les pays d’asile en matière de protection et de résilience et contribuera, pour ceux qui le souhaitent, à leur intégration dans les pays d’accueil à travers des projets spécifiques qui bénéficieront en même temps aux réfugiés et aux communautés hôtes, a-t-il ajouté. Il contribuera aussi à créer les conditions propices pour un retour durable au Burundi en répondant aux défis entravant la réinsertion socio-économique des rapatriés », a-t-il poursuivi.