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La CNIDH appelle les juges à prendre conscience de leur mission

ByAdministrateur

Mar 27, 2023

GITEGA, 24 mars (ABP) – La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a organisé depuis mercredi le 22 mars 2023 à Gitega (centre du pays), un atelier régional de deux jours pour renforcer les capacités des présidents des tribunaux de résidence des provinces Gitega, Mwaro, Cankuzo, Ruyigi et Karusi sur la prise en compte de la dimension « Droits de l’homme » dans leurs prestations en vue de contribuer à la consolidation d’un véritable Etat de droit et État respectueux des droits de l’homme, a constaté l’ABP sur place.

Se référant sur le thème du jour : « Ensemble, faisons avancer les Droits de l’Homme au Burundi», Mme Janvière Hatungimana, rapporteur de la sous-commission protection à la CNIDH qui a présidé cette atelier a rappelé aux présidents des tribunaux de résidence que le respect de la loi et des droits de l’homme est le pilier central dans l’administration de la justice.

Pour y parvenir, Mme Hatungimana a signalé que les magistrats, les autorités judiciaires, policières, pénitentiaires et les avocats doivent faire de l’abnégation et du professionnalisme qui exigent la compétence, l’intégralité, la dignité, l’assiduité, la rigueur et l’humanisme. Ceci afin de promouvoir la justice équitable et l’usage des instruments judiciaires internationaux relatifs aux droits de l’homme dans les procédures et décisions judiciaires.

Elle a également informé, ces présidents que les requérants qui saisissent la CNIDH reprochent souvent à la justice : la longueur des procédures judiciaires, la corruption, l’égarement des dossiers judiciaires, le mauvais accueil au niveau des secrétariats des parquets et des greffes des juridictions ou leur manque de diligence ainsi que la lenteur excessive dans l’exécution des décisions judiciaires.

Pour promouvoir la justice équitable pour tous, Me Mélance Niyonkuru, dans son exposé sur l’état des lieux du respect de droit à un procès équitable par les tribunaux de résidence, a suggéré de repenser la stratégie de lutte contre la corruption dans une approche participative et inclusive de toutes les parties prenantes de la justice, d’organiser le plaidoyer auprès des autorités habilitées pour accélérer la question du traitement des magistrats et de renforcer les cadres d’échanger entre les autorités judiciaires et les autorités administratives et policières au niveau communal et provincial.

Me Niyonkuru a aussi suggérer qu’il y ait un cadre normatif et un fond national de l’aide légale, des mesures incitatives pour l’installation des avocats en communes et provinces, la mise en place des bureaux d’aide juridique dans les communes ainsi que la sensibilisation des usagers ou requérants des services judiciaires.

Dans son exposé sur l’administration de la justice par les tribunaux de résidence, M. Anatole Manirakiza a fait savoir que les problèmes d’ordre organisationnels, fonctionnels et logistiques handicapent les prestations des tribunaux de résidence.

Selon lui, le magistrat a la lourde responsabilité de corriger les imperfections ou irrégularités en rendant une justice saine, rapide, efficace et impartiale, car selon toujours lui, le justiciable a toujours besoin d’une justice qui apporte une réponse appropriée à ses préoccupations et à son besoin de protection de ses droits. C’est pour cette raison, , que l’Etat a mis en place plusieurs tribunaux de résidence dans tout le pays (plus de 134 tribunaux de résidence) pour répondre à ces défis, selon toujours M.Manirakiza