BUJUMBURA, 19 avr (ABP)- Le Conseil des ministres extraordinaire s’est tenu, lundi le 17 avril, sous la présidence du Chef de l’Etat, au cours duquel, il a analysé deux points dont le projet de budget général de l’Etat, exercice 2023-2024.
Les grandes allocations retenues dans ce projet de loi sont, entre autres, les salaires et traitement et la mise en œuvre de la politique salariale, le projet de construction du chemin de fer, la réhabilitation de la piste de l’aéroport Melchior Ndadaye, l’entretien des troupes militaires et agents de police, l’achat des camions et des matériels de transmission, l’équipement de renforcement du système de la sécurité publique et de la défense nationale et la construction du centre de cancérologie.
Après analyse, le Conseil des ministres, a adopté ce projet de budget moyennant quelques recommandations et observations.
En effet, les montants alloués à certaines lignes budgétaires qui avaient été sous-estimées ont été revues à la hausse, tandis que d’autres qui avaient été oubliées ont été créées. Il s’agit, notamment, de la rémunération salariale de la Force de Défense nationale et de la police, conformément aux nouveaux statuts et à la politique salariale, des frais de fonctionnement du PAEEJ (programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes), de l’alimentation des prisonniers, de l’entretien des élèves dans les écoles à régime d’internat, et l’achat des véhicules pour certaines écoles. Il s’agit également de la construction de la clôture du port de Kwale, de l’achat de trois camionnettes double cabine pour la RTNB, de la contrepartie pour l’indemnisation lors de l’électrification de 42 centres dans les provinces Kirundo et Muyinga, des frais de fonctionnement des commissions techniques mises en place par Arrêté du premier ministre.
Par ailleurs, il faudra revoir à la hausse les recettes sur les activités qui ont été sous-estimées. Ce sont notamment la téléphonie mobile, la vente des passeports ordinaires, des cartes CEPGL et des laisser-passer. Il faudra aussi moderniser la collecte des recettes par les services de la Police spéciale de Roulage et de sécurité routière. La révision à la hausse va concerner aussi l’amende appliquée en cas d’accident de roulage, si cette révision ne viole pas le Code de la circulation routière.
La révision de l’ordonnance régissant le contrôle technique des véhicules, celle des décret-loi portant cadre organique des établissements publics burundais et des administrations personnalisées de l’Etat pour résoudre définitivement la question des Conseils d’administration qui grèvent les budgets de ces structures, alors qu’ils ne sont pas nécessaires.
Ce projet de budget prévoit aussi instituer une amende en cas de dommage à une infrastructure publique. Il prévoit aussi de taxer les véhicules de luxe importés en appliquant un montant forfaitaire et non en pourcentage pour éviter des spéculations sur la valeur du véhicule et en le définissant, par rapport à leur puissance, et d’augmenter la taxe d’immatriculation pour les véhicules et les motos.
D’autres recommandations concernent la mise en œuvre du projet de construction de la Maison de la Jeunesse africaine, et la mise en œuvre effective de la politique salariale quitte à corriger des erreurs éventuelles, après.