BUJUMBURA, 26 mai (ABP) – Le Ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme a organisé, jeudi 25 mai 2023, à Bujumbura, un atelier de sensibilisation des parties prenantes sur les avantages de la « Mobilité électrique au Burundi »
« Face aux enjeux climatiques, la mobilité électrique est une solution incontournable pour réduire l’émission de gaz à effet de serre et ainsi atteindre la neutralité du carbone d’ici 2025 conformément aux Accords de Paris et aux engagements du Burundi pour le changement climatique ». C’est ce qu’a déclaré le secrétaire permanent à ce ministère, Mme Faida Catherine au cours de son allocution de circonstance. Elle fait savoir, en outre, que les Etats du monde entier se mobilisent pour encourager d’autres modes de transport non polluants, notamment le mode de Transport non motorisé incluant la marche et le déplacement à vélo. Selon elle, opter pour un véhicule électrique, c’est faire le choix d’une voiture écologique et moins polluante à l’usage pour améliorer la santé humaine grâce à l’absence d’émission de CO2. A l’heure où les secteurs de l’électricité et de transport connaissent des avancées technologiques, la transition vers la mobilité électrique offre d’infinies possibilités. Il s’agit des motos à deux ou trois roues, des voitures, des bus, des trains qui pourraient, désormais, fonctionner non pas à l’essence ou au diesel mais à grande électricité. Cela éviterait l’émission d’une grande quantité de gaz à effet de serre, ainsi que des décès ou des complications pathologiques dus à la pollution atmosphérique. C’est dans cette perspective que ce ministère en charge du transport, à travers le Projet de résilience des transports (PRT) au Burundi qui sera financé par la Banque mondiale et le Projet d’appui vers la transition électrique au Burundi, qui sera financé par le Fond pour l’environnement mondial (FEM), va instaurer une synergie pour le développement des transports durables, a souligné Mme Faida.
Pour sa part, le point focal de ce projet de la mobilité électrique au Burundi, M. Edouard Nyandwi indique que ce dernier comporte trois composantes à savoir l’institutionnalisation de la mobilité électrique au Burundi, l’élimination des obstacles à court terme grâce à une démonstration des motos à trois roues et la préparation à la mise à l’échelle et à la réplication de la mobilité électrique à faible émissions de carbone. A cela s’ajoute la durabilité environnementale à long terme de la mobilité électrique à faible émission de carbone.
Au cours des échanges il a été constaté que ce projet de mobilité électrique est confronté à pas mal de défis liés principalement aux prix d’acquisition élevés, au temps de charge des batteries qui reste assez long et au manque d’une réglementation et d’une politique claire du secteur. Il y a également le problème de changement de mentalité et l’insuffisance d’infrastructures.
Des recommandations ont été émises. Ce sont, principalement, l’intégration de la composante « mobilité électrique » dans le cadre légal existant sur le transport routier, la mise en place des politiques et stratégies nationales de mobilité électrique et l’adaptation des systèmes d’incitations fiscales aux importateurs de véhicules électriques.