• jeu. Mar 28th, 2024

Huit consultations prénatales, moindres risques à la maternité

ByAdministrateur

Juin 4, 2023

BUJUMBURA, 2 juin (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, via son programme national de santé de la reproduction (PNSR),  a organisé,  du 1er au 2 juin 2023,  à Bujumbura, un atelier média sur la couverture des questions spécifiques à la santé de la reproduction, la santé sexuelle reproductive des adolescents et des jeunes, la planification familiale et la nutrition.

Cette activité a été appuyée financièrement par le Projet Nkuriza de la Banque Mondiale dans le cadre de renforcer les capacités des professionnels des médias en matière de traitement des nouvelles relatives à la santé de la reproduction et à la nutrition.

Dans sa présentation Philbert Sinzinkayo de la PNSR a fait savoir que la population burundaise a besoin d’être sensibilisée pour répondre suffisamment à la planification familiale, aux consultations prénatales et post natales, à l’accouchement en milieu de soins pour pouvoir diminuer les cas de décès maternels et infantiles. Il a signalé que les principales causes de décès maternels sont liées à ce qu’on appelle 4 Trops. Il a cité le Trop précoce c’est-à-dire être enceinte avant l’âge de 18 ans, le Trop tardive c’est-à-dire être enceinte après 35 ans, le Trop rapproché c’est-à-dire tomber enceinte d’une année en année et le Trop nombreux c’est-à-dire grossesses nombreuses dépassant cinq enfants.

Il a aussi signalé qu’à part la mort, les femmes enceintes de ces manières sont exposées à la fistule obstétricale, à l’avortement, et aux autres conséquences. Pour que les médecins puissent intervenir, il faut que les femmes enceintes fassent, dès le 1er trimestre jusqu’à l’accouchement, huit  consultations prénatales,  pour permettre aux médecins de corriger certaines pathologies qui peuvent nuire à la grossesse. Les mères sont aussi exhortées de faire des consultations post natales dans les 42 jours après l’accouchement pour détecter, à temps, tout problème lié à l’accouchement. Il en est de même pour les nouveaux nés qui ont besoin d’un suivi régulier du fait que certaines maladies, comme la jaunisse, peuvent atteindre le nouveau-né avant 28 jours. Ces consultations permettront à atteindre la maternité à moindres risques et la bonne santé néonatale, la vision de 2030 étant d’atteindre moins de 140 décès maternels sur 100 mille naissances. Les femmes  ainsi conseillées d’aller accoucher dans les formations sanitaires pour prévenir les risques qui peuvent surgir mais il y a encore 24% des femmes qui accouchent encore à la maison, selon M. Sinzinkayo.

Par ailleurs, il a signalé que  la population burundaise devrait comprendre le bien-fondé de la planification familiale, expliquant que la démographie est galopante. Il a précisé que le taux d’utilisation des méthodes contraceptives qui était à 33,8 % en 2022 selon les résultats d’une enquête menée, n’est pas satisfaisant.