BUJUMBURA, 6 juil (ABP) – Dans le cadre de la préparation du » Projet d’appui vers la transition électrique au Burundi » initié par le gouvernement du Burundi en partenariat avec le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur financement du fonds pour l’environnement mondial (FEM), le ministère du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme en collaboration avec l’Association Enviro-Protec a organisé jeudi le 6 juillet à Bujumbura, un atelier de sensibilisation des hauts cadres de l’Etat et des partenaires au développement sur les avantages de la » Mobilité électrique au Burundi » .
Dans son allocution, le secrétaire permanent au ministère du commerce, de transport, de l’industrie et du tourisme, Mme Faida Catherine qui avait représenté le ministre dans cet atelier, a rappelé qu’à l’heure où les secteurs de l’électricité et des transports connaissent des avancées technologiques au Burundi, la transition vers la mobilité électrique offre d’infinies possibilités : motos à deux ou trois roues, voitures, bus, trains pourraient désormais fonctionner non plus à l’essence ou au diesel mais à l’électricité. Cela éviterait l’émission de milliards de tonnes de gaz à effet de serre, ainsi que les millions de décès ou de complications pathologiques dus à la pollution atmosphérique, d’une part, mais éviterait aussi les longues files d’attente devant les stations d’essence. Elle n’a pas manqué de signaler que face aux enjeux climatiques, la mobilité électrique est une solution incontournable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ainsi atteindre la neutralité du carbone d’ici 2025 conformément à l’accord de Paris et aux engagements du Burundi pour le changement climatique. Les États du monde entier, y compris le Burundi, se mobilisent pour encourager d’autres modes de transport non polluants notamment le mode de transport non motorisé incluant la marche et le déplacement à vélo et cette mobilisation s’inscrit dans le cadre des résultats des récentes assises du forum national sur le développement du Burundi à savoir le projet » Vision Burundi Pays émergent en 2040 et Pays développé en 2060 « .
Le secrétaire permanent au ministère ayant le transport dans ses attributions a fait savoir que le projet d’appui à la transition vers la mobilité électrique au Burundi a pour objectif global de » réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du transport routier urbain et faciliter la transition vers une mobilité urbaine durable des passagers au Burundi en mettant l’accent sur l’électrification du transport » .
Cela permettra au gouvernement du Burundi de développer et mettre en place un cadre institutionnel et adopter une stratégie pour la promotion de la mobilité électrique bas carbone, adopter les réglementations, des normes techniques, des politiques fiscales, d’approuver des plans de financement pour accélérer l’introduction des véhicules électriques au Burundi.
Le projet d’appui à la transition vers la mobilité électrique au Burundi favorisera la mise en place des réglementations de gestion des véhicules électriques et des batteries, d’approuver les recommandations sur l’intégration des énergies renouvelables pour soutenir la durabilité environnementale à long terme de la mobilité électrique au Burundi. Elle a aussi ajouté que les entreprises de transport en commun tant publique que privée pour l’introduction des véhicules électriques seront appuyées et des stations de recharge pour les véhicules électriques le long des infrastructures de transport routier seront installées.
Les participants à cette réunion ont soulevé l’inquiétude de ce passage de l’utilisation des véhicules à moteurs thermiques aux véhicules thermiques qu’ils jugent très chers par rapport aux moyens de la plupart de la population burundaise. Une autre inquiétude concerne l’électricité qui n’est pas en quantité suffisante pour le Burundi.
Pour toutes ces inquiétudes, le directeur général du transport au ministère du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme M. Innocent Nibizi a fait savoir que le projet est nouveau, et qu’un cadre légal tenant compte de toutes ces inquiétudes est en train d’être élaboré pour faciliter la mise en œuvre de ce projet. Il a ensuite ajouté que de tels projets existent déjà dans la région et que pour éviter que le Burundi soit le marché d’écoulement des véhicules à moteurs thermiques venus des autres pays, le Burundi doit avancer avec le rythme des autres pays précisant aussi que les industries des pays qui fabriquent les véhicules ont commencé à se préparer pour fabriquer plus de véhicules électriques que des véhicules à moteurs thermiques.