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Le premier ministre appelle les natifs de la nouvelle province Bujumbura à se préparer pour élaborer un plan de développement en tenant compte de la vision 2040-2060

ByAdministrateur

Août 16, 2023

BUJUMBURA, 14 août (ABP) – Le premier ministre de la République, Gervais Ndirakobuca accompagné du président du Sénat, Emmanuel Sinzohagera a tenu dimanche le 13 août 2023 à Bujumbura, une réunion de prise de contact avec les natifs de la nouvelle province de Bujumbura, composée des provinces de Bubanza, Cibitoke, Bujumbura, Bujumbura Mairie, des communes Bugarama et Muhuta de la province Rumonge et Ryarusera et Kirama de la province Muramvya.

Cette nouvelle province est née avec le nouveau découpage administratif conformément à l’article 3 de la loi organique N°/05 du 16/3/2023 portant détermination des provinces, des communes, des zones, des collines ou quartiers de la République du Burundi.

Dans son allocution, le premier ministre a rappelé que conformément à ladite loi, le Burundi sera  subdivisé en cinq provinces à savoir la province Bujumbura pour la région ouest, Gitega pour le centre du pays, Butanyerera pour la région Nord, Buhumuza pour l’Est du pays et Burunga pour la région du Sud du pays. Le Burundi comprendra ensuite 42 communes, 447 zones et 3037 collines ou quartiers.

Selon le premier ministre les élections de 2025 se feront en tenant compte du nouveau découpage administratif. Il a aussi ajouté que le redécoupage administratif est venu dans le but de faire l’harmonisation avec les organisations administratives des pays membres de la communauté Est Africaine ou de la sous-région.

Le redécoupage administratif favorisera la création des entités territoriales financièrement viables et une administration de proximité au service du citoyen burundais, un modèle d’intégration et de cohésion sociale, une stratégie efficace de lutte contre la pauvreté, la diminution des charges de l’État envers les communes, la facilitation de la fonction publique communale et autres. Il a également signalé que les communes seront dotées d’un budget de fonctionnement suffisant qui leur permettra d’exécuter des projets de développement de façon que chaque commune collecte des recettes qu’on estime à 600 millions FBu chaque année et 50 millions de FBu chaque mois.

Par cette même occasion, il a invité les natifs de la nouvelle province de Bujumbura de mettre leurs efforts ensemble à travers les projets de développement afin d’élaborer un plan de développement de cette province en tenant compte de la vision du chef de l’État, d’un pays émergeant en 2040 et développé en 2060, pour préparer un avenir meilleur à ladite province.

Il a exhorté les participants à renforcer les coopératives collinaires œuvrant dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage, promouvoir la bonne gouvernance, lutter contre ceux qui font des malversations économiques, combattre l’injustice, dénoncer ceux qui demandent la corruption, éviter les divisions ethniques, régionales, religieuses et autres.

Le président du Sénat a, quant à lui, proposé le recrutement d’un consultant qui aidera dans l’élaboration du plan de développement de ladite province et au ministère de l’intérieur, d’élaborer des textes d’application de la loi organique portant détermination des provinces, des communes, des zones, des collines ou quartiers de la République du Burundi et de les présenter au parlement.

Les communes de la mairie de Bujumbura doivent être dotées de l’autonomie de gestion de la même manière que les autres communes de cette nouvelle province, a ajouté M. Sinzohagera.

Lors des échanges, les ressortissants de la nouvelle province de Bujumbura, participant à ladite réunion, ont proposé la mise en place d’une commission technique composée des membres en provenance de toutes les provinces que compte la nouvelle province de Bujumbura, les représentants des confessions religieuses, la société civile. Ils ont aussi proposé l’exploitation des ressources naturelles de ladite province comme le Lac Tanganyika, les sols fertiles de la plaine de l’Imbo, les fruits et autres qu’on peut transformer en activités génératrices de revenus. Il y a aussi le fait de travailler dans la quadrilogie pour sauvegarder la paix et la sécurité dans cette province, expliquant qu’à l’absence de ces dernières, le développement n’est pas possible.

Les participants à ladite séance ont également soulevé l’inquiétude de la manière dont les citoyens pourront accéder aux services communaux et provinciaux, au moment où la loi préconise que tous les services envers les citoyens seront demandés au niveau des provinces.

Le premier ministre leur a tranquillisé, en expliquant que les services communaux seront transférés au niveau des zones et que les citoyens auront le plus besoin de l’administration à la base par rapport à l’administration au sommet. Il a poursuivi en disant qu’un dossier d’un citoyen qui ne trouvera de réponse au niveau du chef de colline sera transmis par le chef de colline au niveau du chef de zone, s’il ne trouve pas de solution, il sera transmis par le chef de zone à l’administrateur communal, s’il ne trouve pas de réponse, celui-ci le transmettra au gouverneur de la province. M. Ndirakobuca a aussi promis que d’autres séances d’échange seront organisées dans les jours à venir.

Vue partielle des participants