BUJUMBURA, le 19 Sept (ABP) – « Les jeunes doivent oser entreprendre même avec des petits capitaux de démarrage, travailler ensemble, développer des partenariats avec d’autres qui ont déjà réussi pour partager des expériences. » Tels sont les conseils de Déo Nduwayezu, directeur général de la société Suave Product Company (SUPC) œuvrant au chef-lieu de la province Kayanza, lors d’une interview qu’il a accordé à l’ABP, vendredi le 15 septembre 2023, à Bujumbura.
Le directeur général de SUPC a fait savoir qu’en 2018, après avoir terminé ses études universitaires, au lieu d’attendre l’emploi de la fonction publique, s’est lancé dans l’entrepreneuriat. Après avoir acquis un bagage suffisant sur la manière d’entreprendre, de créer une entreprise, il s’est lancé dans la fabrication et vente des incubateurs d’oeufs ou des couveuses à œufs, qui sont des appareils qui permettent de couver des oeufs fécondés, afin d’obtenir des poussins. Avec un capital de 352000 Fbu, cette société SUPC fabrique des couveuses capables de couver entre 352 à 2112 oeufs et plus.
En plus de la fabrication de ces appareils, M. Nduwayezu a fait savoir que la société a évolué dans d’autres activités comme la production et la vente des poussins de différents âges de 1 jour à 1 mois. Elle s’est lancée aussi dans la production et la vente d’aliments de poules de différentes catégories dont les poussins, les pondeuses, les poulets de chair et autres.
L’entreprise a continué à innover jusqu’à l’élevage des poules pondeuses pour produire les œufs à incuber ou non et les poulets. La production et vente du fumier avicole, la fourniture des matériels d’élevage et des produits vétérinaires avicoles, la formation, le coaching et l’encadrement des aviculteurs, sont d’autres activités réalisées par la société SUPC. Actuellement, l’entreprise a atteint un chiffre d’affaires de 80.000.000 FBU, qu’il juge satisfaisant parce qu’il peut lui permettre de contracter un crédit auprès des banques.
M. Nduwayezu n’a pas manqué de signaler que dans l’entrepreneuriat, les défis ne manquent pas. Il a précisé qu’au début il y a la peur, les doutes de commencer à entreprendre avec peu de moyens financiers, il y a aussi la difficulté d’avoir le marché d’écoulement des produits et autres.
Malgré ces défis, il conseille aux jeunes à les surmonter, d’être résilient, d’oser entreprendre pour se créer de l’emploi, travailler dur, développer des partenariats avec d’autres qui ont réussi pour partager des expériences et être inspiré par ces derniers.
Il a remercié l’État burundais pour sa contribution multiforme, citant la mise en place d’un cadre légal et réglementaire facilitant l’entrepreneuriat ainsi que la paix et la sécurité car, sans ces dernières, aucun projet de développement ou aucune activité commerciale n’est possible. Il n’a pas manqué de relever la banque d’investissement pour les jeunes (BIJE) qui octroie des crédits pour l’exécution des projets des jeunes, précisant que lui aussi, il a contracté un crédit auprès de la BIJE. Il a cité également le programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes ( PAEEJ) qui a mis les jeunes entrepreneurs burundais dans le réseautage avec les autres jeunes des autres pays pour partager les expériences et s’inspirer mutuellement.