BUJUMBURA, 2 nov (ABP) – Le président de l’Observatoire de lutte contre la Corruption et les Malversations économiques, OLUCOME, M. Gabriel Rufyiri, a indiqué jeudi le 2 Novembre 2023, lors d’une conférence de presse, que la carence des devises émane principalement de la faible production des produits d’exportation.
M. Rufyiri a fait savoir que dans le passé le Burundi exportait principalement le café et le thé. Ces produits, ramenaient beaucoup des devises qui aidaient le Burundi à couvrir presque toutes les importations sans problème et disposait de réserves. Mais actuellement, a-t-il dit, on observe une balance commerciale qui reste déficitaire suite à une chute de production de ces cultures industrielles, à savoir le café, le coton et d’autres cultures ainsi que le secteur minier, qui pourraient ramener les devises dans le pays.
De ce fait, étant donné que les devises sont la clé d’achat de tous les produits de premier nécessité à l’étranger, l’OLUCOME a demandé au gouvernement, de rendre indépendante la Banque de la République du Burundi, en matière de la gestion des devises, de réviser la mesure relative à l’achat des billets d’avion en devises, en vue de favoriser les citoyens dans leurs affaires, de surveiller rigoureusement les bénéficiaires de ces devises, et de mettre en place les outils de suivi pour parvenir aux bons résultats.
Pour diversifier les sources de devises, l’OLUCOME a en outre suggéré à l’Etat d’investir dans les cultures industrielles génératrices de devises essentiellement le café, le thé, le coton. Il a suggéré, par ailleurs, le développement des secteurs des minerais, du tourisme, de la diaspora, l’investissement direct étranger. Il a mentionné également la coopération internationale, combattre énergiquement les circuits informels et frauduleux d’achat et de vente des devises (le marché noir), pour ne pas fragiliser les opérateurs formels. L’autre piste de solution, selon lui est d’améliorer le climat des affaires selon les indicateurs de Doing Business pour attirer plus d’investisseurs étrangers etc.
Pour lutter contre l’inflation et la carence des devises, l’OLUCOME a également appelé la population burundaise à fournir d’efforts pour augmenter la production.