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Lancement du programme de développement de l’entrepreneuriat rural

ByAdministrateur

Nov 17, 2023

BUJUMBURA, 11 nov (ABP) – Le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Prosper Dodiko a lancé officiellement vendredi le 10 novembre 2023, le programme de développement de l’entrepreneuriat rural (PRODER), financé par le  Fonds International de Développement Agricoles (FIDA).

M. Dodiko a indiqué  que  PRODER est un programme du Gouvernement qui a pour objectif global de contribuer à la réduction de la pauvreté, et à l’amélioration de la nutrition et de la sécurité alimentaire des communautés rurales. Son objectif de développement est de promouvoir de manière équitable et inclusive, l’entrepreneuriat des jeunes ainsi qu’un environnement propice au développement des entreprises agropastorales et au renforcement de la résilience des communautés rurales.

Il a précisé  que cet  objectif du développement du PRODER se décline en deux composantes techniques. Il s’agit du développement inclusif des entreprises des jeunes ruraux qui vise à offrir aux jeunes de la zone d’intervention, les possibilités d’intégrer l’écosystème de l’agro-industrie, en qualité de porteur d’une entreprise rurale ou d’employé rural. L’autre composante est la promotion d’un environnement favorable au développement des entreprises agropastorales qui vise aussi à fournir aux jeunes ciblés et les groupes vulnérables en particulier, un environnement propice à la création pour le développement de leurs entreprises agropastorales. Elle se focalisera à l’amélioration de l’accès aux actifs productifs comme la terre, les technologies résilientes et performantes, les infrastructures structurantes collectives de production et de mise en marché, pour  la création d’un environnement propice aux affaires, a-t-il souligné.

  1. Dodiko a également déclaré que cet environnement propice aux affaires sera également soutenu et renforcé par l’adaptation, la traduction et la diffusion des documents de stratégies et politiques nationales, le  suivi de l’application de ces documents et le renforcement institutionnel du ministère, des organes consultatifs et des coopératives du secteur.

A travers  les actions  de cet environnement propice aux affaires, le PRODER  prévoit la création de la troisième composante dédiée au renforcement institutionnel et à la coordination du programme, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il a révélé que la mise en œuvre de ce programme nécessitera la contribution de toutes les parties prenantes que ça soient publiques, les ONGs et les sociétés civiles. Son exécution permettra l’installation de l’entrepreneuriat au sein des jeunes et femmes, la création des centres de rayonnement et des centres naisseurs professionnels capables de dégager le surplus pour le marché.

Le ministre en charge de l’agriculture et de l’élevage a profité de cette occasion  pour inviter tous les intervenants dans le secteur et les administratifs locaux à s’y impliquer dès son démarrage afin de créer une synergie renforcée avec plus d’effet et impact dans la perspective de contribuer significativement à la vision du gouvernement burundais stipulant que chaque  poche ait de l’argent et que chaque bouche ait à manger et à la vision nationale d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060.

S’adressant aux jeunes, hommes et femmes cibles du PRODER, il leur a conseillé de profiter des opportunités offertes par les dispositifs d’incubation, d’accélération et d’intensification agro-pastorale, pour initier et murir des idées de projet d’entreprises et/ou renforcer et développer davantage leurs entreprises déjà existant.

Le Directeur pays du FIDA au Burundi, Habte Selassie Dagmawi a informé que le FIDA investit dans les personnes qui constituent la base des systèmes alimentaires, les petits producteurs, les femmes et les jeunes entrepreneurs, dans les zones rurales. « Notre tâche consiste à faire en sorte que ces femmes, ces hommes et ces jeunes disposent des outils, des services financiers, du savoir-faire et du soutien nécessaire pour faire évoluer l’agriculture et les systèmes alimentaires », a-t-il souligné.

Il a aussi signifié que les projets et programmes appuyés par le FIDA permettent d’améliorer l’accès des ruraux pauvres aux marchés et aux services, afin d’accroître leur production et leurs revenus. Les interventions du PRODER auront pour effets une meilleure implication des jeunes dans le développement des entreprises rurales, une amélioration de l’environnement pour le développement de l’agrobusiness et le renforcement des services du ministère pour une transformation rurale efficace.

Il a fait remarquer que le FIDA coopère avec le Burundi depuis plus de 40 ans et a déjà appuyé 13 projets de développement agricole, le PRODER est le 14ème projet.

                                                                                                      Vue partielle des participants

De son côté, le coordinateur du PRODER, M. Côme Ntiranyibagira a fait savoir que ce programme touchera 87.000 bénéficiaires dont 80.000 issus des ménages ruraux pauvres et 5.000 constitués des fournisseurs de biens et de services qui seront renforcés par ledit programme. Et d’ajouter  que ce programme couvrira 12 provinces à savoir Bubanza, Cibitoke, Kayanza, Ngozi, Gitega, Muyinga, Karusi, Muramvya, Rutana, Makamba, Bururi et Ruyigi.

M. Ntiranyibagira a souligné que la mise en œuvre des activités pour le développement des micros et petites entreprises des jeunes ruraux et l’atteinte des objectifs se réaliseront à travers la mise en action des mécanismes d’appui, accompagnement et coaching suivant trois parcours à savoir les  parcours d’accélération, d’incubation et d’intensification agro-pastorale et halieutique durable.

Parlant des produits attendus des interventions du PRODER, il a indiqué la création d’au moins  7.840 micro ou petites entreprises rurales viables et 39.000 emplois ruraux décents et durables dans la zone d’intervention du programme. Il a également précisé que 52.000 porteurs d’initiatives économique et d’entreprise ont conclu avec ce programme des conventions de formation et d’accompagnement pour la maturation de leur projet d’entreprise et d’élaboration de plans d’affaires bancables. En outre, le coordinateur du PRODER a révélé qu’au moins 40.000 porteurs de projets agricoles en particulier les jeunes et les peuples autochtones auront accès à la terre à raison d’au moins 0,5ha par personne, soit environ 20.000 ha des terres pour la production agro-pastorale et halieutique.