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Les énergies doivent être canalisées sur la plantation du café, du coton, et du thé, selon le secrétaire général du parti au pouvoir, CNDD-FDD

ByAdministrateur

Nov 17, 2023

BUJUMBURA, 16 nov (ABP) – Le secrétaire général du parti CNDD-FDD, Révérien Ndikuriyo et  le ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme, Marie Chantal Nijimbere, ont organisé, mercredi, le 15 novembre 2023, à Bujumbura, une réunion d’échange à l’intention des experts  et acteurs des secteurs public et privé,  en vue d’explorer les voies et moyens de promouvoir et de diversifier les exportations.

Selon  M. Ndikuriyo  pour que le pays soit émergent en 2040 et développé en 2060, tous les Burundais doivent renforcer le climat d’affaires dans tous les secteurs et lutter contre la fraude, ajoutant que les impôts et les taxes doivent contribuer au développement du pays.

Par ailleurs, selon lui,  les énergies doivent être canalisées  sur la plantation du café, du coton, et du thé qui amènent beaucoup des devises dans le pays.

Le secrétaire général du parti CNDD-FDD a profité de cette occasion pour interpeller les experts et les acteurs présents de travailler en synergie et d’exporter sur le marché international les produits fabriqués au Burundi afin que les étrangers puissent aimer les produits made in Burundi. C’est un autre moyen d’avoir des devises, a-t-il dit, sans oublier  le secteur du tourisme qui doit être soutenu.

Le Ministre M. Chantal Nijimbere

De son côté, le ministre Nijimbere a fait savoir que le Burundi est un pays à économie ouverte et intégrée par  les communautés économique, régionale, continentale et mondiale. Sur ce, a-t-elle souligné, il est possible d’augmenter l’offre exportable, en développant des chaînes de valeur à avantage comparatif et en facilitant l’accès aux financements aux producteurs-exportateurs, en qualité et en quantité.

Le ministre Nijimbere a rappelé que l’exploitation du café présente de nombreuses opportunités sur le marché international. Elle a invité tous les Burundais d’investir beaucoup dans le domaine de l’agriculture du café pour exporter une quantité suffisante et obtenir beaucoup des devises. En outre, la plantation du thé est également très rentable car,  il rapporte 46 mille dollars par an. Les exportations des produits  Brarudi rapportent  également environ 20 milliards Fbu,  de même que le tabac, a-t-elle expliqué.

A cet effet, le ministre a cité  certains facteurs qui font que des Burundais ne gagnent pas  des marchés internationaux. Il s’agit notamment du manque de laboratoires, du faible niveau de négociation des investisseurs burundais, le manque d’esprit entrepreneurial ainsi le commerce transfrontalier illégal.

Pour remédier à cela, le ministre a demandé au gouvernement du Burundi  de  soutenir les investisseurs et de renforcer techniquement le Bureau de normalisation du Burundi et de lui doter d’un laboratoire spécial pour contrôler correctement les produits fabriqués dans notre pays.

 

Au cours de la présentation, Dr Willy Marcel Ndayitwayeko qui a exposé sur le thème « Agriculture burundaise, comment en faire un secteur clé de diversification d’exportations « , a indiqué que le secteur du commerce reste l’un des piliers de l’économie et le secteur  agricole dispose des potentialités de contribuer dans la diversification des exportations. Actuellement, le secteur agricole est caractérisé par des quantités minimes d’exportations traditionnelles reposant  principalement sur le café et le thé.

                                                                                      Vue partielle des participants

A cet effet, il a cité certains  atouts et  faiblesses qui se trouvent  dans les exportations des produits agricoles au Burundi. S’agissant des atouts, il a cité notamment la diversité des produits artistiques en provenance de l’agriculture, le lac Tanganyika, l’intégration régionale et les accords bilatéraux et multilatéraux pour l’accès aux marchés étrangers,  l’environnement favorable à l’agriculture propice pour les fruits tropicaux ainsi que la main d’œuvre abondante et bon marché.

Concernant les faiblesses, il a repris celles mentionnées par la ministre Nijimbere auxquelles, il a ajouté les défis de l’industrie agroalimentaire au Burundi, à savoir la conservation des produits agricoles, le problème d’accès aux financements à moyen et long terme avec des taux d’intérêt raisonnables, le manque de compétence et de  maîtrise de la technologie agroalimentaire au niveau national ainsi que la faible production agricole.

Selon lui, les moyens de promouvoir  et diversifier les exportations au marché international, sont, notamment de l’identification des marchés, l’usage des services diplomatiques, la facilitation commerciale tout à long de la chaîne de valeur du produit, le renforcement de la synergie entre le ministère en charge de l’agriculture, le ministère en charge du commerce et l’OBR, la formation des experts négociateurs en terme des échanges commerciaux ainsi que le renforcement du secteur privé .

Au cours des échanges, les participants se sont accordés sur l’urgence d’investir dans l’industrie agroalimentaire notamment les infrastructures de  transformation, de conservation et de contrôle de qualité pour accéder aux marchés internationaux.