BUBANZA, 9 oct (ABP) – Les femmes sont appelées à la créativité, d’être éveillées et de ne pas compter, toujours, sur leurs époux.
Cet appel leur est lancé par Mme Domitille Ndabumviyeko, de la colline Buhororo I, en commune Bubanza (nord-ouest), qui a choisi le métier de boucher, malgré que ce métier soit réservé aux hommes, a-t-on constaté sur place.
Mme Ndabumviyeko indique qu’elle a pris la décision de devenir bouchère, en 2017, après avoir été abandonnée par son mari, avec sept enfants. Au début, poursuit-elle, elle était incomprise par l’entourage car, c’était inhabituel qu’une femme pratique ce métier de boucher. Elle a fait savoir qu’elle a commencé avec un capital de 50000 Fbu et abattait une chèvre par jour, mais, qu’actuellement, elle arrive à un capital d’un million de Francs Bu, à raison d’au moins deux chèvres abattues, par elle-même, quotidiennement, dit-elle.
Pour bien écouler la viande, Mme Ndabumviyeko a révélé qu’elle a créé un groupe wathsapp avec des clients. Chaque fois, avant l’abattage, elle informe ses clients, à partir de ce groupe, et certains d’entre eux commencent à acheter et demander des réservations.
Grâce à ce métier, elle a pu scolariser ses sept enfants, a construit trois maisons avec 18 annexes en locations.
Dans l’entourage, Mme Ndabumviyeko nous a confié qu’elle a organisé 17 femmes voisines, en coopérative d’auto développement, dénommée « Bakenyezi Terintambwe »(Femmes faisons un pas en avant dans le développement). Tous les membres ont déjà bénéficié de capitaux, à partir de leur cotisation de 20.000 Fbu, chacune, par semaine. Leur coopérative a ouvert un cabaret, sur cette colline de Buhororo, où Mme Ndabumviyeko s’occupe de griller la viande de chèvre.
La coopérative possède déjà 10 porcs élevés dans leurs ménages. Mme Ndabumviyeko n’a pas oublié de pratiquer des actes charitables et a volé au secours de huit enfants vulnérables, dont elle supporte les études. Elle s’est même donné l’initiative de médiation des couples en mésentente et a déjà réglé des conflits dans quatre ménages voisins, a-t-elle précisé lors de l’entretien.
Elle a lancé un appel aux autres femmes de ne jamais se sous-estimer mais, d’être créatives, et de s’organiser en coopératives d’auto développement, afin d’y bénéficier de bonnes expériences en faveur du bien-être de leurs ménages.