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Dissémination des études approfondies sur les secteurs d’engrais et du sucré

ByAdministrateur

Déc 5, 2024

BUJUMBURA, 29 nov (ABP) – Le gouvernement du Burundi a déjà pris une mesure importante pour soutenir le développement d’une industrie locale de transformation des engrais, a indiqué le consultant Newton Kibiru en provenance du Kenya qui a fait une étude sur les secteurs d’engrais et du sucré du Burundi.

C’était lors d’un atelier de dissémination des études approfondies sur les secteurs d’engrais et du sucré, organisé, le mercredi 27 novembre 2024, par l’International finance corporation (IFC).

D’après l’étude, la production moyenne de sucre de la Société sucrière du Moso (SOSUMO), a été environ de 24 000 tonnes et la demande était d’environ 42 000 tonnes soit une demande moyenne satisfaisante d’environ de 20 000 tonnes entre 2016 et 2022. Et d’ajouter que la consommation du sucré par habitant au Burundi s’élève à environ de 3 kg contre une moyenne africain de 11 kg.

Le consultant Kibiru a cité les défis majeurs que la SOSUMO fait face dont le vieillissement des machines de transformation, le vieillissement de la plantation de canne à sucre ainsi que le manque de devises pour l’importation des matières premières.

Au cours des échangés, le secrétaire permanent du ministère charge de l’agriculture et de l’élevage a signalé que le gouvernement du Burundi est en train de travailler avec la SOSUMO en identifiant des terres pour cultiver des cannes à sucre.

En outre, a-t-il signalé, le gouvernement du Burundi prévoit également construire une autre usine qui renforce la SOSUMO en province Ruyigi en vue de relever ces défis confrontés par la SOSUMO.

Il a aussi parlé sur les engrais de l’entreprise des fertilisants organo-Minéraux de l’usine FOMI qui est la seule entreprise qui aide les agriculteurs à avoir des engrais.

Selon lui, l’utilisation des engrais de l’usine FOMI contribue à l’amélioration de la fertilité du sol et du développement économique du pays.

D’après lui, entre 2013 et 2022, la demande d’engrais au Burundi a augmenté en moyenne de 34,1% par an (atteignant 94900 tonnes en 2022), grâce au projet PAPAB et l’augmentation de la production locale par l’usine FOMI.             La demande d’engrais devrait atteindre 385 000 tonnes d’ici 2027, a ajouté M. Kibiru.

Le Burundi utilise environ 15 kg/hectare contre une moyenne africaine de 24 kg/hectare, a-t-il indiqué, en signalant que même si l’utilisation d’engrais au Burundi est inférieure à la moyenne africaine et à la déclaration d’ABUJA visant à atteindre 50kg/hectare d’utilisation d’engrais, le taux de croissance de l’utilisation d’engrais au Burundi a dépassé celui de l’Afrique 5,1 contre 3,9 au cours de la période de 2015 à 2021.

Selon Kibiru, si les chaines de valeurs d’engrais et du sucre sont bien structurées, ils seront des sources importantes de devises pour le Burundi. Au cours des échanges, les participants ont recommandé l’usine FOMI de distribuer des engrais à tous les agriculteurs burundais car il est venu au bon moment pour le pays.