RUTANA, 16 mai (ABP) – Le ricin, une plante encore méconnue par de nombreux agriculteurs burundais, est aujourd’hui présenté comme une véritable richesse naturelle, a affirmé Éric Barakabitse, représentant légal de la coopérative Kibonobono Oil sise en commune Giharo de la province Rutana, lors d’un entretien qu’il a accordée à l’Agence Burundaise de Presse (ABP), mercredi le 14 mai 2025.
Selon lui, cette culture mérite une place de choix dans le paysage agricole national, au regard des multiples avantages qu’elle offre sur le plan tant économique que sanitaire. « Le ricin est une plante providentielle pour les Burundais. C’est pourquoi nous avons décidé de l’intégrer pleinement dans notre coopérative afin qu’elle nous génère des revenus substantiels », a-t-il déclaré.
M. Barakabitse souligne que le ricin peut être transformé en divers produits utiles, notamment l’huile, l’engrais et les pesticides naturels. À l’étranger, poursuit-il, certains pays ont même atteint un niveau de transformation permettant la production de biocarburant à base de ricin, utilisable dans les moteurs.
Il met aussi en avant les bienfaits médicinaux de l’huile de ricin : elle est efficace contre plusieurs affections de la peau comme l’eczéma, les éruptions cutanées ou encore les migraines. L’huile contribue aussi à l’adoucissement et à la croissance rapide des cheveux, tout en assurant une bonne hydratation du corps. « Celui qui utilise cette huile conserve une peau saine. Et en cas d’ingestion de poison alimentaire, elle aide aussi à guérir, rassure-t-il.
Du point de vue agricole, Barakabitse compare le ricin à « l’or qui pousse à ciel ouvert », en raison de sa rentabilité. Il indique qu’un seul pied de ricin peut produire entre 6 et 10 kg par an, tandis qu’un hectare peut générer plus de 4 tonnes en une seule année.
Pour conclure, Barakabitse lance un appel vibrant à toute la population burundaise à s’investir dans la culture du ricin, même sur une petite superficie de terre arable. « Même ceux qui n’ont qu’un petit bout de terrain peuvent le planter en bordure de leurs champs », fait-il remarquer. Il interpelle le gouvernement à soutenir la sensibilisation sur les bienfaits du ricin, afin d’en faire un levier pour attirer des devises et d’atteindre la vision nationale d’un Burundi émergent d’ici 2040 et développé à l’horizon 2060.