MURAMVYA, 22 sept (ABP) – Le Burundi s’est joint mardi le 21 septembre aux pays du monde dans la célébration de la journée internationale de la paix. Les cérémonies marquant cette journée ont eu lieu au stade royal de Muramvya (centre-ouest du Burundi), sous le haut patronage du vice-président de la République du Burundi, M. Prosper Bazombanza, du ministre en charge des Affaires sociales, Mme Imelde Sabushimike et du coordinateur résident du système des Nations Unies au Burundi, M. Richmond Tiemoko.
Le thème choisi pour cette année est « Se lever pour un monde plus équitable et durable ». Un match de football opposant les jeunes des partis politiques œuvrant en province Muramvya avait été organisé à cette occasion et s’est soldé sur un score de deux buts, a constaté l’ABP sur place.
Dans son mot de bienvenue, le gouverneur de Muramvya, M. Diomède Nzambimana, a fait savoir que la province choisie pour célébrer la journée internationale de la paix est paisible et que la population vaque dans les travaux quotidiens pour se développer.
Le coordinateur résident du système des Nations Unies au Burundi a fait noter que la présence des hautes autorités du pays et des membres des différentes couches sociales est un témoignage éloquent d’un engagement fort des burundais pour soutenir et promouvoir le renforcement des idéaux de la paix afin de construire un monde plus paisible et équitable. Il a saisi cette opportunité pour paraphraser le message vidéo du secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guteres, à l’occasion de la journée internationale de la paix, édition 2021. Il a indiqué que la célébration de cette année survient à un moment critique pour l’humanité. Il a cité la Covid-19 qui a bouleversé le monde, les conflits qui deviennent incontournables, les inégalités et la pauvreté qui s’aggravent alors que la méfiance et la division séparent les gens à un moment où la solidarité et la collaboration sont plus que jamais nécessaires.
« En tant que famille humaine, nous sommes confrontés à un choix difficile, paix ou péril perpétuel. Nous devons choisir la paix », a traduit M. Tiemoko.
Dans son discours de circonstance, le vice-président de la République du Burundi a, au nom du gouvernement du Burundi, indiqué qu’ils se sont rendus à Muramvya pour se joindre à la population burundaise et à celle du monde entier dans la célébration de la fête dédiée à la paix qui a une importante signification pour les Burundais essentiellement. Ils se souhaitent la paix dans leur salutation « Gira amahoro », a-t-il rappelé, soulignant que les Burundais, qui ont connu des périodes difficiles et celles de paix aujourd’hui, savent son importance.
Se basant sur le thème de l’année, il a fait savoir que la lutte contre l’injustice est un devoir de tout être humain, surtout les hommes de droit et de justice. Il a ainsi demandé aux juges, dans leur indépendance de la magistrature, de prendre le devant pour montrer qu’ils sont des leaders dans la lutte contre l’injustice. Pour lutter efficacement contre l’injustice et œuvrer en faveur d’une paix durable, il faut que seul celui qui a la vérité soit réhabilité et que la corruption soit éradiquée au Burundi et dans le monde entier, a martelé M. Bazombanza. Le vice-président de la République a saisi cette occasion pour s’insurger en faux contre les diffuseurs de fausses informations et ceux qui rêvent toujours de perturber la sécurité intérieure de la population.
« Il est regrettable de voir des malfaiteurs qui tendent des embuscades et lancent des grenades dans des bus ou des places pleines d’innocents », a déploré M. Bazombanza. Il a mobilisé la population pour être gardienne de la paix et pour renforcer la quadrilogie en dénonçant à temps les mouvements de va et vient des inconnus qui sont susceptibles de perturber la sécurité. Le vice-président de la République a toutefois félicité ceux qui se donnent jour et nuit pour la pérennité de la paix et la sécurité dans le pays.
Notons que cette journée internationale de la paix a été clôturée par la remise des prix aux deux équipes des jeunes des partis politiques qui ont joué un match de football pour agrémenter la fête. L’équipe gagnante a reçu une coupe, un ballon et une enveloppe de 250.000 FBu, tandis que la deuxième a eu un ballon et une enveloppe de 150.000 FBu pour le rafraîchissement.