BUJUMBURA, 24 mai (ABP) – L’unité de coordination du projet «Soleil-Nyakiriza », projet énergie solaire dans les communautés locales au Burundi, a organisé, le mardi 23 mai 2023, une séance de formation des journalistes, sur les activités du projet. Un projet, dont l’objectif est l’élargissement de l’accès aux services énergétiques pour les ménages, les entreprises, les écoles et les centres de santé dans les zones rurales du Burundi.
Pour M. Sylvestre Nshimirimana, le chargé du suivi évaluation qui a représenté le coordonnateur du projet au cours de cette séance, le projet Soleil-Nyakiriza n’est pas nouveau. Il date de 2020, et est en cours d’exécution. Actuellement, il est au stade de finition des études, tout en faisant remarquer que les constructions vont démarrer.
Selon lui, le projet Soleil-Nkakiriza est axé sur trois composantes techniques. En effet, a-t-il expliqué, la 1ère composante a été conçue pour résoudre les problèmes liés au développement du capital au niveau des centres de santé et des écoles. Au niveau des centres de santé, les doter d’un éclairage et permettre le fonctionnement du matériel. De même au niveau des écoles, les doter d’un éclairage pour permettre aux élèves d’étudier le soir, aux éducateurs d’utiliser d’autres outils dont les ordinateurs mais également, pour améliorer la cuisson sur base d’énergie solaire pour écoles à cantines scolaires.
M. Nshimirimana a précisé que le projet est avancé pour l’électrification des centres de santé. La 1ère phase a été lancée autour de 160 centres de santé qui seront éclairés dans deux mois, a-t-il dit. En ce qui concerne les écoles, il a fait remarquer que la construction de foyers améliorés et abris de cuisine est en phase plus avancée. A ce propos, quelque 122 écoles en ont déjà bénéficié, a-t-il souligné.
La seconde phase, consiste à l’électrification des centres collinaires, les écoles secondaires groupées autour des centres et loin des réseaux de REGIDESO. A ce propos, M. Nshimirimana, a informé que cette composante est la plus importante à 37% de ce projet. Il a fallu initier des mini-réseaux pour éclairer ces ménages et les aider à développer des activités connexes, a-t-il expliqué. Au niveau des réalisations, il a fait savoir que les études sont avancées, la clôture des études d’impact environnemental et social préalables va correspondre au lancement des appels d’offres début juin.
Quant à la 3ème composante, celle-ci s’occupe des ménages en dehors de ces circuits, autrement-dit, ceux qui ne sont pas sur les centres. Le projet a conçu, selon M. Nshimirimana, des plaques solaires portables qui peuvent servir de façon autonome. Ainsi, le secteur privé a été mis à contribution. Il a indiqué que ce projet va subventionner les partenaires privés qui vont s’y investir et ménages « à un prix subventionné ». Les bénéficiaires seront les ménages lointains non recevables par la REGIDESO mais aussi en dehors de ces centres.
Selon un diagnostic effectué, il y a trois mois, le projet n’est pas connu, même les attentes ne sont pas connues, a signalé M. Nshimirimana. Pour résoudre ce problème, le projet veut impliquer les journalistes, et attend d’eux la contribution à l’accélération de l’appropriation de ce projet.
Pour lui, l’objet de cette séance, est de faire connaître aux journalistes ce projet pour qu’ensuite, ils informent les autres parties prenantes sur les opportunités qui les attendent. Ce que le projet attend des professionnels des médias, est d’aiguiser l’attente de la population pour l’utilisation des solutions énergétiques viables, a-t-il conclu.