BUJUMBURA, 14 juin, (ABP) – Les longues périodes que les filles victimes des grossesses non désirées passent à la maison avant leur réintégration scolaire peuvent être des sources d’abandonner complètement l’école. A-t-on appris mardi le 13 juin 2023, lors d’un atelier de trois jours de la consultation des organisations de la société civile pour proposer les amendements des articles lacunaires du règlement scolaire de la réintégration scolaire des jeunes filles victimes des grossesses non désirées animé par la Réseau National Jeunes vivant avec le VIH/SIDA(RNJ+), via son projet Right here Right now.
En effet, il s’observe des lacunes dans l’ordonnance ministérielle No 620/1078 du 19.6.2020 portant révision de l’ordonnance ministérielle No 610/1076 du 17.7.2017 portant harmonisation du règlement scolaire pour les écoles préscolaires, fondamentales et post-fondamentales publiques et privées.
Dans les articles 27 et 35, il est énuméré les fautes qui méritent un renvoi pour le reste de l’année scolaire en cours mais ils ne montrent pas le processus de réintégration. De plus, l’ordonnance ministérielle No620/1078 du 19.6.2020 portant révision de l’ordonnance ministérielle No610/1076 du 17.7.2017 portant harmonisation du règlement scolaire pour les écoles préscolaires, fondamentales et post-fondamentales publiques et privées présente une sorte de discrimination basée sur le genre dans ses articles 70et 71.
Mme Kelly Remesha, une femme juriste, a fait remarquer que l’article 70 précise que la fille victime de la grosse non désirée réintègre l’école dans un autre établissement dès que l’enfant aura au moins 12 mois alors que l’article 71 autorise le garçon qui a engrossé la fille de réintégrer dans un la rentrée scolaire suivante.
Selon cette femme juriste, ces articles viole la constitution de la République du Burundi qui dit que les hommes naissent libres et égaux en droit et en dignité pour dire que la fille devrait réintégrer elle aussi l’année scolaire suivante.
Lors du débat ouvert, les participants souhaitent l’harmonisation du processus de réintégration scolaire pour tous. Pour eux les 12 mois que la fille doit attendre après l’accouchement est une longue période qui peut causer le désintéressement et l’abandon définitif de l’école. Sur la demande des parents de la fille, celle-ci peut réintégrer durant la rentrée scolaire suivante comme le garçon, souhaitent-ils.
En outre, l’obligation de changer l’établissement lors de la réintégration constitue aussi un défi majeur que ça soit pour le garçon que pour la fille victimes de la grossesse non désirée. Ces derniers peuvent souffrir pendant la recherche de la même section qu’ils fréquentaient.
Notons que le RNJ+ a organisé cet atelier pour recueillir des avis des sociétés civiles en vue de plaider pour des jeunes filles victimes des grossesses non désirées comme l’a révélé Mme Audrey Inarukundo, Directrice exécutif de cette organisation non gouvernementale.