BUJUMBURA, 17 juin (ABP) – La coopérative « Ivyiza Art Rotin Bambou » qui œuvre pour la confection des œuvres artisanales, est un remède pour changer la vie de la jeunesse burundaise qui est à la recherche de l’emploi, a indiqué Mme Diane Simbizi, présidente de cette coopérative.
Au cours d’une interview qu’elle a accordée à l’ABP, Mme Simbizi a indiqué que lui et son mari ont créé cette coopérative en 2005, après leurs études des métiers au centre de formation artisanale (CFA) de Kamenge.
Mme Simbiza a fait savoir que grâce à ce métier, ils parviennent à satisfaire les besoins d’une famille de six enfants. Elle a aussi précisé qu’ils ont d’autres personnes qu’ils prennent en charge à part leurs enfants. Elle a cité cinq de leurs familles mais qui travaillent comme employés avec eux et un orphelin.
Mme Simbizi a signalé qu’ils ont commencé à confectionner les meubles par commande des clients, selon leur design mais avec les avances de ces derniers.
Elle a affirmé qu’actuellement, ils ont un capital de 10.000.000Fbu et leur propre maison, où ils habitent et travaillent, à Gihosha.
Selon elle, les matières premières qu’ils utilisent, proviennent des provinces Cibitoke et Rumonge et celles venant du pays voisin du Burundi, en République unie de la Tanzanie.
Mme Simbizi a signifié qu’ils achètent un kilo de rotin à 5000 FBu et une pièce de bambou à 5000 FBu également, et qu’un salon de rotin confectionné, demande 150 kg de cette matière première.
Pour une chaise de bambou, ils utilisent, quatre pièces, mais dépendamment du design, a-t-elle précisé.
La présidente de ladite coopérative a en outre indiqué qu’un salon est vendu entre 1.500.000 Fbu et 2.500.000 Fbu selon le modèle.
Les chaises complets pour salon à manger en rotin sont vendues à 800.000 Fbu et celles en bambou à 700.000 Fbu. Elle a souligné qu’ils ont beaucoup de clients, et que ces derniers trouvent les catalogues sur internet ou sur place et on leur confectionne les objets, selon leurs préférences, a-t-elle déclaré.
Mme Simbizi a en outre signifié qu’ils souhaitent avoir une grande place où ils pourront recruter d’autres employés et y mettre un centre de formation pour ceux qui désirent apprendre ce métier. Elle a ainsi interpellé les jeunes qui croisent les bras, sans rien faire, de changer de mentalités pour se lancer dans les métiers. « Nta mwuga udakiza », a-t-elle souligné.
A cet effet, elle a demandé au gouvernement du Burundi, d’appuyer leurs activités en leur accordant un espace suffisant pour réaliser leurs projets.