BUJUMBURA, 8 nov (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de Lutte contre le Sida en collaboration avec Médecins sans Frontières(MSF), ont organisé, mardi, le 7 novembre 2023, à Bujumbura, une table ronde de deux jours, qui va clôturer un cycle de projet de lutte contre le paludisme mené dans les districts sanitaires de Ryansoro et Kinyinya, en province Gitega.
Ces derniers ont bénéficié d’un appui technique et financier de la part de MSF-Belgique, pour appuyer les efforts du gouvernement car, en 2018 et 2019, ils ont été marqués par une augmentation anormale des cas de paludisme. Actuellement, indique-t-on, on dénombre 300 personnes par milles de cas de paludisme contre 500, ce qui prouve qu’il y a une avancée significative au niveau de la lutte contre cette maladie.
Au cours de cette rencontre, il était également question de démarrer un nouveau cycle de projet de lutte contre cette maladie qui s’effectuera en province Cibitoke (nord-ouest) et qui durera trois ans.
A cette occasion, le Secrétaire permanent au ministère de la Santé publique et de Lutte contre le Sida, Dr Olivier Nijimbere a indiqué que le paludisme demeure un problème majeur de santé publique au Burundi. Étant la première cause de morbi-mortalité, Dr Nijimbere a fait savoir que cette maladie compte parmi les principales priorités nationales en matière de santé.
Pour lutter contre cette maladie, il a signalé que différentes interventions ont été menées au niveau du ministère de la Santé publique et de Lutte contre le Sida avec l’appui de ses partenaires, notamment, les campagnes de distribution de masse des moustiquaires en 2019 et en 2022, la pulvérisation intra-domiciliaire, ainsi que la prise en charge des cas de paludisme basée sur le diagnostic biologique et le traitement précoce des cas confirmés, au niveau des formations sanitaires et au niveau communautaire.
Le Directeur du Programme nationale Intégré de Lutte contre le Paludisme, Dr Pierre Sinarinzi a indiqué qu’au Burundi cette maladie persiste dans toutes les provinces du pays avec des disparités d’une province à l’autre, toutefois, il a signalé que la situation est maîtrisée à l’échelle nationale même s’il s’observe des provinces qui sont touchées par rapport à d’autres, notamment dans le Nord du pays où il a cité les districts sanitaires de Kirundo, et Vumbi, dans la province de Kirundo. Il a aussi signalé la province Muyinga qui affiche un nombre élevé de cas de paludisme, les districts sanitaires de Kiremba et Buye en province Ngozi. Ces provinces ont atteint 43% des cas de paludisme pour ces deux semaines dernières, pour signifier qu’il fallait fournir beaucoup d’efforts dans ces localités pour lutter contre cette maladie, a-t-il expliqué.
Dr. Sinarinzi a profité de cette occasion pour rappeler à la population burundaise qu’il y a des médicaments de premiers secours pour les personnes atteintes de paludisme dans toutes les districts sanitaires, précisant que ces médicaments sont donnés gratuitement car, ils sont subventionnés par le gouvernement du Burundi. Tout cela a été fait dans le but de diminuer des cas de paludisme dans le pays a-t-il ajouté.