BUJUMBURA, 16 jan (ABP) – La maladie mentale n’est pas une fatalité. C’est une maladie comme tant d’autres. Elle est guérissable, selon Nestor Nzitonda, le représentant légal de l’association sans but lucratif « Mission humanitaire pour la Santé, l’Education et le Développement communautaire (MIHSED), sise à Bujumbura, lors d’une interview accordée à l’ABP, mercredi le 15 janvier 2025.
M Nzitonda a précisé qu’il a créé cette association dans le but de promouvoir le bien être de la population.
En outre, cette association s’est engagée à aider des personnes plus touchées et affectées par divers problèmes liés aux Selon lui, la population burundaise n’a pas la capacité de distinguer la maladie mentale des autres maladies à cause du manque d’informations.
C’est pour cette raison, la MIHSED a commencé par la sensibilisation de leurs membres pour qu’ils puissent connaître comment ils doivent traiter les malades mentaux dans la communauté, tout en témoignant ils ont déjà aidé deux malades mentaux. Ces derniers se sont rétablis et ils font des activités de développement dans leurs familles, a-t-il signalé.
D’après M. Nzitonda, la communauté a un grand rôle à jouer dans la guérison des malades mentaux car, elle doit informer, éduquer, communiquer et accompagner les patients ou ceux qui sortent des hôpitaux ou des centres spécialisés. La stigmatisation des malades mentaux a un impact négatif sur leur guérison, a-t-il souligné.
Il a également révélé que la façon dont la société perçoit un malade mental a un impact négatif sur la santé des malades. La stigmatisation et la discrimination affectent la santé mentale des malades. Quand on stigmatise quelqu’un, on est en train de déséquilibrer son équilibre psychique.
A titre d’exemple, a-t-il dit, l’une de deux personnes guéries grâce à la MIHSED, a été stigmatisé par la communauté au paravent mais, après sa guérison, elle est retournée dans la société où les uns ne comprennent pas ce qui se passent tandis que les autres continuent de le stigmatiser, disant qu’elle est incapable de faire quelque chose, qu’elle est un déséquilibrée mentalement ou qu’il souffre de maladies mentales.
Selon lui, la société a un grand rôle à jouer dans la guérison des malades mentaux.
Il est également revenu sur certaines raisons pour lesquelles les malades mentaux ne sont pas soignés. Il s’agit notamment du manque de sensibilisation, a-t-indiqué, ajoutant que beaucoup de gens ne savent pas qu’une maladie mentale peut être guérie. Il s’agit aussi du manque d’argent pour soigner ces patients ainsi que l’utilisation de la médecine traditionnelle.
Pour relever ces défis, a-t-il expliqué, la MIHSED prévoit cette année d’organiser des séances de sensibilisation dans la communauté pour que la population burundaise puisse comprendre la maladie mentale comme d’autres maladies.
Il a demandé aux parties prenantes œuvrant dans le domaine de la santé mentale de faire une synergie de sensibilisation sur la maladie mentale pour que tous sachent que la maladie mentale est une maladie comme tant d’autres.