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Le procureur général de la République émet des mandats d’arrêt internationaux pour les présumés auteurs des attaques du 19 et 20 septembre

ByAdministrateur

Sep 24, 2021

BUJUMBURA, 23 sept (ABP) – Le procureur général de la République, M. Sylvestre Nyandwi, a animé mercredi le 22 septembre une conférence de presse au cours de laquelle il s’exprimait par rapport aux attaques perpétrées les 19 et 20 septembre derniers.

Au cours de cette conférence de presse, M. Nyandwi a indiqué que l’attaque au mortier, qui a visé les alentours de l’aéroport international Melchior Ndadaye dans la nuit du 19 septembre, n’a occasionné aucun dégât. Mais les attaques simultanées à la grenade perpétrées dans la soirée du 20 septembre, dans différents endroits de la ville de Bujumbura, ont occasionné des pertes en vies humaines et des dégâts matériels, a-t-il précisé, signalant que ces attaques sont consécutives à d’autres qui avaient été commises dans quelques coins du pays.

D’après le procureur général de la République, « le ministère public condamne avec force ces actes qui ne visent que de paisibles citoyens sans défense ». Qualifiant ces attaques « d’actes de terrorisme et de crimes contre l’humanité », M. Nyandwi a profité de l’occasion pour présenter ses condoléances aux familles qui ont perdu les leurs.

S’agissant des attaques commises avant le 20 septembre, le procureur général de la République a fait savoir que des dossiers avaient été ouverts et que des enquêtes sont en cours. Il a, par ailleurs, déclaré que « les enquêtes déjà menées ont révélé que ces actes sont commis par une bande de terroristes dirigée par les personnes suivantes : Alexis Sinduhije qui est à la tête de cette bande, François Nyamoya, Marguerite Barankitse, Melchiade Biremba, J.Claude Nibigira alias Bayaga, Nicolas Niyukuri alias Gisiga, Gad Bahati, Liévin Ndayiragije alias Vingt Six ». Il a mentionné que pour ce même dossier des attaques d’avant le 20 septembre, d’autres auteurs ne sont pas encore identifiés et sont encore recherchés.

Comme « les dirigeants de cette bande ne résident pas sur le territoire national », le procureur général de la République a indiqué que « des mandats d’arrêt internationaux ont été émis à leur endroit afin que les pays qui les hébergent puissent les arrêter et les livrer à la justice burundaise pour qu’ils répondent de leurs actes ». Il a, ainsi, plaidé pour que les pays de la Communauté Est-africaine et ceux de la Conférence internationale sur la Région des Grands-lacs où ces personnes séjournent ou transitent » leur prêter mains fortes. « Cela renforcera la paix et la sécurité dans la sous-région », a fait remarquer le procureur général de la République, signalant qu’ »au cas contraire, cela compromettra gravement la paix et la sécurité dans la région ».

Concernant les attaques commises dans la soirée du 20 septembre dernier, le procureur général de la République a fait savoir qu’un dossier a été ouvert et enregistré sous le numéro RMPG873/K.I/BJB. Il a, à cet effet, interpellé « toute personne qui détiendrait une information en rapport avec ces actes de terrorisme de la confier au parquet le plus proche ou à la police », tout en promettant que leur identité sera gardée secrète.

S’exprimant sur la qualification d’autres attaques qui ont été perpétrées avant les dates du 19 au 20 septembre, le procureur général de la République les a qualifiées « d’actes de terrorisme », du moment que « leurs auteurs s’attaquent aux cibles civils et non militaires. Ils ne mènent pas une guerre, mais ils commettent des actes qui, au regard de la loi nationale et internationale, sont qualifiés de terrorisme et de crimes contre l’humanité », selon le procureur général de la République.