BUJUMBURA, 25fév (ABP) – Le président de République du Burundi M. Evariste Ndayishimiye est arrivé dans l’après-midi de vendredi 25 février 2022, à l’aéroport international Melchior Ndadaye en provenance de la République démocratique du Congo (RDC) où il avait participé au 10ème sommet du mécanisme de suivi de l’accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région.
Dans une interview accordée à la presse tout juste à l’arrivée, le chef de l’Etat a fait savoir que le sommet a été une occasion d’analyser l’état de mise en œuvre de cette convention. Selon M. Ndayishimiye les participants à ce sommet se sont réjouis du fait que tous les pays sont en train de faire le mieux pour le retour de la paix, l’ordre et la sécurité dans toute la région et surtout sur les frontières communes entre ces pays. « On s’est réjouis aussi que la mise en œuvre du plan d’action annoncé par les Nations unies dans le cadre du renforcement de la paix et de la sécurité dans région, va bon train », a-t-il ajouté.
Selon toujours le chef de l’Etat c’était également une bonne occasion pour les chefs d’Etats d’évaluer l’état de la coopération, de renforcement du dialogue inclusif de processus politique dans la région tout en indiquant que la collaboration actuelle entre les Etats membres est sans équivoque. En outre, le chef de l’Etat apprécie positivement le déroulement de ce sommet car c’était, selon lui, la première fois qu’une telle rencontre se déroule sans divergence. « Avant, il y avait certains Etats qui avaient tendance à défendre l’un ou l’autre groupe armée mais maintenant tout le monde converge sur la lutte contre les groupes terroristes mais aussi les forces négatives dans la région », a-t-il mentionné.
Le chef de l’Etat a fait savoir que les participants au sommet se sont félicités de l’évolution de la situation pour la résolution pacifique des conflits qui liaient l’Ouganda et le Rwanda avec l’ouverture de la frontière de Gatuna, d’où ils ont encouragé les deux pays à continuer le dialogue afin de vider tous les problèmes qui restent.
- Ndayishimiye a aussi indiqué que ces autorités ont apprécié positivement le dialogue en cours entre le Rwanda et le Burundi à tel point que les équipes des délégués des ministères de la justice des deux pays sont en réunions pour statuer sur comment acheminer vers le Burundi ceux qui ont tenté de renverser le pouvoir en 2015, afin de les traduire devant la justice.
Le président de la République a en outre signalé qu’ils ont eu à analyser l’état de la coopération sécuritaire et judiciaire pour la lutte contre les groupes armés dans la région. Il est, selon eux, visible que la RDC déploie ses efforts dans la lutte contre ces groupes en renforçant le dialogue entre les pays voisins où l’Ouganda et le Rwanda sont déjà à l’œuvre pour démanteler ces forces négatives se trouvant sur le sol congolais plus principalement à l’Est.
A cet effet, Ndayishimiye a fait remarquer qu’il en a profité pour démontrer la pertinence de la présence physique du Burundi dans la lutte contre ces groupes armés qui tentent s’installer à l’Est de la RDC. Pour ce faire, ils se sont convenus que chaque fois qu’un criminel sera capturé, il sera directement transféré vers son pays afin d’être jugé.
Sur la question d’intégration, le chef de l’Etat a indiqué que les participants au sommet ont apprécié le fait qu’il y ait des projets entre les Etats de la région en l’occurrence le projet de construction du chemin de fer qui va unir la Tanzanie, le Burundi et la RDC, où les études sont presque terminées pour le tronçon Uvinza-Gitega. Et de d’ajouter qu’il y en a également d’autres projets communs d’électricité notamment Rusumo Falls.
A ce propos, il y a aussi un autre projet d’électrification entre la RDC et la République du Congo qui consiste en une construction d’un barrage hydro-électrique où chaque pays qui voudrait intégrer ce projet est le bienvenu. La participation de la femme et de la jeunesse dans le processus du développement dans la région était aussi à l’agenda du sommet d’après toujours le chef de l’Etat où il a été remarqué qu’un pas très significatif a été marqué à tel point que ces deux catégories sont actuellement intégrées dans le processus du développement.