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L’administration explique la mesure de délimitation de la zone d’accès aux conducteurs des vélos, des motos et des tricycles

ByAdministrateur

Mar 4, 2022

BUJUMBURA, 3 mars (ABP) – Les administrateurs des communes Mukaza et Ntahangwa et les responsables de la sécurité routière ont réuni, mercredi 3 mars, les conducteurs des vélos, des motos et des tricycles (Tuk-tuk) pour leur expliquer la mesure prise récemment de délimiter la zone d’accès à ces derniers  dans la ville de Bujumbura.

En commune Mukaza, la réunion s’est tenue dans les enceintes du lycée Scheppers de Nyakabiga et l’administrateur de cette commune, M. Rénovat Sindayihebura, en collaboration avec la police de la sécurité routière (PSR) et la police communale.

Sur le plan démographique, l’administrateur Sindayihebura a fait remarquer que la population de la ville de Bujumbura a augmenté sans cesse au fur des années, d’où la naissance de nouveaux quartiers tels que Carama, Buterere, Gihosha, etc.

Cette augmentation de la population citadine a ainsi occasionné la prolifération des différents moyens de transport qui utilisent les routes qui étaient jadis destinées pour les véhicules, ce qui cause des embouteillages qui, à leur tour, engendrent des accidents mortels, a-t-il expliqué. Il a ajouté que la décision du 23 février 2022 a été prise en commun accord avec l’administration municipale et les responsables de la sécurité routière après avoir consulté le rapport de la police chargée de la sécurité routière et de la population sur les cas de morts et de blessés occasionnés par les accidents routiers, depuis janvier 2021 jusqu’en janvier 2022.

Le commandant adjoint de la PSR et le chef adjoint de la police communale sont revenus sur plus de 3.000 accidents routiers qui ont eu lieu depuis janvier 2021 jusqu’en janvier 2022, soulignant que cette décision ne vise que la protection de la population. « Ces accidents emportent la vie des nôtres y compris les taxis vélos et les motards », ont-ils déploré tout en rappelant que cette décision entrera en vigueur le 11 mars 2022.

Les participants à cette réunion ont soulevé leurs inquiétudes face à cette décision. Ils ont demandé de leur accorder un autre délai pour bien se préparer car, ont-ils signifié, cette décision n’a pas été prise en collaboration avec les concernés. « Vaut mieux prévenir que guérir », a souligné l’administrateur Sindayihebura, qui ajoute que la vie prime sur toute chose, avant d’appeler les administratifs à tous les niveaux à répercuter le message à tous les concernés.

En commune Ntahangwa, la réunion à l’intention des propriétaires et conducteurs de taxis- motos, taxis-vélos et des TukTuk en vue de leur expliquer la mesure prise récemment s’est tenue à  Ozone Diplomatique sis au quartier 4 de la zone Ngagara de la commune Ntahangwa.

L’administrateur communal, M. Ernest Niyonzima et le commandant de la police  de Sécurité Routière (PSR), Eugene Bizindavyi qui dirigeaient cette réunion ont été claires face à l’insistance de ces chauffeurs qui voulaient que la mesure soit suspendue.

Ils ont dit qu’il n’est pas question de faire retour en arrière, c’est plutôt le début d’un long processus en vue d’assainir la ville de Bujumbura et de limiter au maximum les accidents de roulage.

Les  conducteurs, les propriétaires et les clients qui se déplacent grâce à ces moyens de locomotion ont eu l’occasion de s’exprimer.

En grande partie, ils ont demandé aux autorités de revoir les limites tracées, de leur accorder  un délai raisonnable pour se préparer à cette nouvelle situation.

Ils ont déploré le fait qu’ils  n’ont pas été associés  ou avertis avant de prendre cette mesure. Ils ont demandé à ces responsables d’aller implorer les autorités au sommet de l’Etat en vue de sursoir sur cette mesure ou leur donner un délai raisonnable pour s’y préparer.

Les personnes qui sont plus touchées que les autres sont notamment les étudiants et élèves  qui se déplacent à vélos et à motos. Il en est de même pour les petits vendeurs qui se rendent au marché  COTEBU pour s’approvisionner en vivres et autres.

Le commandant de la PSR a répondu qu’il faut plutôt essayer de s’adapter à cette nouvelle situation car, même s’il a accepté d’acheminer les doléances exprimées à qui de droit, il a expliqué qu’il croit à 99% que rien ne sera changé. Il a invité tout le monde à respecter et sécuriser les panneaux de délimitation qui seront bientôt installés sur les limites imposées.