GITEGA, 3 mars (ABP) – Le conseil des ministres, tenu le 2 mars 2022, à Gitega, la capitale politique du Burundi (centre), a apprécié le contenu du projet de politique salariale et l’a adopté avec certaines recommandations, d’après le communiqué de presse ayant sanctionné la réunion dudit conseil.
Le souci du projet en question est, d’une part, de reconstruire un système d’équité dynamique pour la rémunération des fonctionnaires et, d’autre part, d’accompagner les réformes déjà engagées, d’après le même communiqué.
Le secrétaire général de l’État et porte-parole, M. Prosper Ntahorwamiye qui l’a rendu public, le 3 mars 2022, a livré des précisions sur ces recommandations. La première dit qu’il faut considérer la valeur du point d’indice « 45 » dans les calculs à faire, car l’application de la valeur « 28 » causerait une diminution des salaires de certains fonctionnaires. La deuxièmement, quant à elle, indique que le montant de 125 milliards de francs burundais prévu pour mettre en œuvre cette politique salariale sera étalé sur 10 ans et non sur 5 ans. Pour ce, continue le communiqué, un montant de 12,5 milliards de francs burundais sera disponibilisé chaque année pendant 9 ans, avec possibilité qu’il soit majoré à mi-parcours si les ressources le permettent.
Concernant le montant de 34 milliards de francs burundais qui était prévu pour être utilisé cette année, seulement 25 milliards de francs burundais seront utilisés, et les 9 milliards restant constitueront une base qui sera complétée pour l’année prochaine, d’après la troisième recommandation.
Une note sur les disparités dans l’octroi des indemnités de fin de carrière a figuré aussi parmi les dossiers analysés par le conseil. M. Ntahorwamiye a fait savoir que la présente note faisait suite à la demande d’une autorisation de régularisation des indemnités de fin de carrière en faveur des unités du personnel ayant été mises en retraite de l’ISABU et des membres du personnel des ex-institutions de la SIP, ECOSAT, le laboratoire national des bâtiments et des travaux publics et les SETEMU qui ont donné naissance à l’OBUHA et dont leur carrière a pris fin en 2020.
Après analyse de la note, des observations et recommandations ont été formulées. Compte tenu de la politique salariale en cours d’application et de la promulgation de la loi qui régira les départs en retraite, le communiqué de presse indique que cette régularisation ne se justifie pas. Il ajoute que cette mesure de suspension doit être applicable aux autres institutions qui continuent à donner des indemnités de fin de carrière alors que les textes actuels l’interdisent.
Le conseil des ministres a aussi échangé sur le dossier se rapportant à la stratégie sectorielle du ministère de l’Education nationale et de la Recherche scientifique. Le communiqué ci-haut explique que cette stratégie a été conçue pour répondre aux difficultés et aux défis relevés dans ce secteur, tout en mettant un accent particulier sur les atouts du système éducatif burundais. Également, continue-t-il, elle est basée sur un diagnostic du système de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, en vue de pouvoir fixer les priorités dans sa mise en œuvre.