RUMONGE, 8 mars (ABP) – C’est sous le thème « la femme au centre du développement agricole et de la protection environnementale », que le Burundi a célébré mardi le 8 mars 2022, la hgfcjournée internationale de la femme.
Les cérémonies se sont déroulées dans la province Rumonge et ont été rehaussées par la présence du chef de l’Etat, M. Evariste Ndayishimiye et son épouse, les dignitaires du pays ainsi que les représentants des différentes missions diplomatiques accrédités au Burundi.
Les cérémonies ont débuté par un long défilé des femmes œuvrant dans différentes institutions du pays, des membres des associations qui militent pour la protection des droits de la femme et celui des femmes militaires et policières.
Dans son mot d’accueil, le gouverneur de la province Rumonge a présenté en résumé la situation géographique da la province Rumonge signalant que les femmes participent activement dans les travaux de développement en adhérant dans des coopératives et associations agro-pastoraux dont les productions contribuent au développement de la province Rumonge.
En matière de la protection environnementale, le gouverneur de province a regretté que l’environnement est menacé par le changement climatique lié à la montée des eaux du lac Tanganyika précisant que 1081 ménages sont sans abris.
Au nom des représentants des missions diplomatiques, le coordonnateur résident du système des Nations-Unies au Burundi, a exprimé ses remerciements au président de la République pour son implication dans la lutte pour la promotion et le développement des droits de la femme.
La ministre de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la personne humaine et du Genre a, dans son allocution, indiqué que cette journée est une occasion pour les nations de faire une auto-évaluation en matière de la promotion des droits de la femme. C’est aussi une occasion d’auto-évaluation pour les femmes, a-t-elle ajouté, en ce qui est de leur contribution dans le développement des familles et du pays.
Selon elle, le gouvernement a déjà mené beaucoup d’actions pour appuyer les femmes dans leur auto-développement, et a cité entre autres l’octroi des fertilisants aux agriculteurs regroupés dans des coopératives à un prix abordable.
Le gouvernement a également octroyé aux agriculteurs du bétail afin de favoriser l’agriculture associée à l’élevage ainsi que la distribution des semences sélectionnées pour faciliter les multiplicateurs des semences.
Une banque d’investissement et de développement pour les femmes (BIDF) a été aussi créée afin que les femmes puissent jouir des facilités financières.
Dans son discours de circonstance, le chef de l’Etat a fait savoir que jadis, les femmes occupaient une place considérable dans la mesure où elles étaient les seules détentrices de la faculté d’élire le successeur du roi.
Au moment où les femmes d’ailleurs se battaient pour le droit d’élire, a-t-il martelé, au Burundi ledit droit existé déjà regrettant que la situation a changé avec l’avènement des occidentaux.
La femme burundaise a été toujours vaillante selon le président de la République, donnant un exemple typique d’une certaine Inamujandi qui a combattu les colonisateurs et qui a fini par être tuée et brûlée vif.
Le chef de l’Etat a également indiqué que la femme peut être une source de la vie ou de la mort. C’est le cas d’Eve, considérée selon le chef de l’Etat, comme l’origine du malheur alors que la Sainte Vierge Marie a mis au monde le sauveur de la terre.
Le chef de l’Etat n’a pas oublié de prodiguer des conseils aux femmes et aux hommes. Il a appelé les femmes à participer dans des instances de prise de décisions précisant que la situation a considérablement changé car, a-t-il expliqué, les femmes sont actuellement représentées à l’assemblée nationale à 41% et les a invités à créer leurs formations politiques et de se soutenir entre-elles.
Les hommes ont été invités à aider et appuyer leurs femmes dans leurs projets car elles sont le pilier du développement du foyer. Il est à signaler que les coopératives et associations qui se sont marquées en matière du développement ainsi que les personnes qui ont milité pour la promotion des droits de la femme ont été primées par le ministère ayant le genre dans ses attributions.